Le sommet du G8 dont les travaux seront dominés par la crise de la dette dans la zone euro, face à laquelle Washington préconise, à l'unisson de certains dirigeants, une politique davantage orientée vers la croissance se tient aujourd’hui et demain.
Washington, tout en se défendant d'interventionnisme, a multiplié ces derniers jours les déclarations favorables vis-à-vis de «l'évolution des discussions et du débat en Europe sur l'impératif de l'emploi et de la croissance», selon l'expression jeudi du conseiller de sécurité nationale d'Obama, Tom Donilon. Ce dernier a souligné que la responsabilité de résoudre la crise restait celle des dirigeants européens, qui doivent se réunir en sommet le 23 mai.
Depuis son arrivée au pouvoir en janvier 2009, Obama a tenté de convaincre les Européens d'adopter une politique de relance identique à celle qu'il avait suivie en promulguant une injection massive de 800 milliards de dollars dans l'économie. La persistance des problèmes de l'Europe illustre a contrario la validité des choix de l'administration démocrate, estiment de hauts responsables américains.
Les dirigeants des pays membres du G8, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, le Canada, l'Italie, la France, l'Allemagne, le Japon et la Russie, devraient aussi évoquer les dossiers les plus brûlants sur la scène internationale, en particulier le programme nucléaire de la Corée du Nord et la répression sanglante en Syrie.
Ce sommet du G8 démarrera vendredi soir par un dîner de travail consacré en particulier au dossier nucléaire iranien, avant la reprise des discussions de la république islamique avec le «groupe des six» à Bagdad.
Le G8 sera suivi dimanche et lundi d'un sommet de l'Otan largement consacré au calendrier de transfert des responsabilités de l'Isaf aux forces afghanes.
Le sommet est marqué par une absence, celle du président russe Vladimir Poutine qui a délégué son prédécesseur et Premier ministre, Dimitri Medvedev.
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