Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a confié vendredi, dans un entretien à l’AFP, miser sur la Conférence sociale des 9 et 10 juillet pour parvenir à un "diagnostic partagé" sur la "rude" désindustrialisation du pays et de possibles remèdes.
Arnaud Montebourg s’est aussi exprimé sur plusieurs dossiers au cœur de l’actualité sociale, dont Doux, Sanofi, Neo Security, PSA et la filière automobile, ainsi que sur le secteur des télécoms.
L’une des sept tables rondes sera consacrée au "redressement productif". Arnaud Montebourg en attend "un diagnostic partagé", et "même des remèdes", sur les raisons d’une désindustrialisation "aussi rude" pour le pays. "Tous les sujets seront sur la table", a-t-il dit.
"Nous avons eu un entretien houleux avec la direction générale de Sanofi il y a quelques jours et je leur ai indiqué qu’il était inacceptable qu’il y ait la moindre destruction d’emplois."
"Nous avons suffisamment d’entreprises en grave difficulté ou en faillite qui détruisent de l’emploi pour ne pas tolérer que des entreprises qui font des milliards de profits détruisent de l’emploi."
"Notre objectif, c’est premièrement qu’il y ait une seule entité qui reprenne, et pas un dépeçage ou un démantèlement." "Deuxièmement, c’est le maintien d’un maximum de sites et d’emplois. Le maximum, c’est le maximum, donc on cherchera la meilleure offre."
"Nous avons aujourd’hui sur la carte de France de nombreuses difficultés dans la sous-traitance de rang deux qui nous préoccupent." Sur la possibilité d’une nouvelle prime à la casse, "nous n’excluons rien, tout est à l’étude".
"J’ai désigné un expert, Emmanuel Sartorius, spécialiste de l’automobile, qui va aller vérifier les difficultés financières et économiques alléguées par la direction de Peugeot." "Lorsque nous y verrons clair, le gouvernement prendra position."
Arnaud Montebourg a démenti l’idée d’un prêt ou d’une entrée au capital de l’Etat, expliquant que "nous n’en sommes pas là".
"Nous ne pouvons pas céder à la moindre pression de la part de repreneurs qui posent des conditions à d’autres qu’eux."
"Je souhaite que ce secteur ne détruise pas d’emplois puisque c’est un secteur croissant et performant." Le ministre recevra "tous les opérateurs" (Orange, SFR, Bouygues, Free) la semaine prochaine à Bercy.
Henri Proglio va-t-il finir son mandat à la tête d’EDF ? "Je ne sais pas. Je ne sais pas quelles sont ses intentions. Je n’ai pas d’expression à avoir sur des individus."
Source : LCP
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