La semaine dernière, la commission Défense auditionnait le Général d’armée Jacques Mignaux, directeur général de la gendarmerie nationale.
Ce dernier a rappelé l’importance de ce corps d’armée, et les missions qui lui sont dévolu : prévention de la délinquance, police judiciaire, renseignement et lutte antiterroriste, surveillance des voies de communication – donc sécurité routière –, secours à la personne, défense et sécurité nationale.
« La gendarmerie exerce ses missions sur une zone de compétence étendue : nous assurons la protection en métropole et outre-mer de 33 millions de Français, soit près de 50 % de la population, sur un espace représentant 95 % du territoire national. Concrètement, la gendarmerie veille à la paix publique dans 34 800 communes sur 36 500. Ces chiffres soulignent combien sont essentiels notre partenariat avec les élus et notre lien de proximité avec la population. »
Le Général s’est déclaré soulagé de la fin de la RGPP concernant notamment les écoles. Il note que depuis 2008, la gendarmerie a subi une réduction (95 858 ETPT en 2012) importante de ses effectifs alors que dans le même temps, la population en zone de gendarmerie nationale a progressé et que les gendarmes, avec l’évolution de la société, se trouvent confrontés à des difficultés nouvelles.
Concernant les crédits de fonctionnement, le Général explique que l’inflation des prix (carburant, énergie, loyers…) a nettement alourdi le budget.
A l’occasion de cette audition, Guy Chambefort a interrogé le Général à propos du passage en zone de police et la cohérence de la politique précédente. Il a cité en exemple de la commune d’Yzeure. La réforme avait réclamé la construction d’un commissariat qui a fermé peu de temps plus tard.
Voir un extrait :
Guy Chambefort : Vous avez déjà largement répondu à mes interrogations relatives aux zones de police et de gendarmerie. Je voudrais vous faire part d’une expérience désagréable d’un passage en zone de police, accompagné d’une demande de construction d’un commissariat, qui a fini par la fermeture du poste de police du fait d’une absence d’effectifs.
Je me demande si des études de coûts comparatifs sont menées lorsque de telles réorganisations sont menées. Dans ce cas, l’argent dépensé aurait permis de continuer à financer pendant des années le fonctionnement de la gendarmerie, voire même de changer ses véhicules !
Réponse du Général Jacques Mignaux : Concernant la situation particulière dans l’Allier, je prends acte de votre témoignage, monsieur Chambefort. M. Claude Baland, directeur général de la police nationale, partage le même état d’esprit que le mien. En ce qui concerne les zonages, nous voulons être très prudents, agir en concertation avec les préfets et les élus. Nous sommes actuellement dans le temps de la réflexion, pour nous tenir prêts si le ministre nous demande notre avis sur la question de la cohérence des territoires, s’il estime qu’il nous faut procéder à des améliorations. Dans ce cas-là, nous lui proposerons des ajustements dès lors que leur efficacité est avérée pour le bien du service public.
(Lire l’audition en entier)
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