La Banque postale a lancé une offre de crédit à court terme à destination des collectivités locales qui souffrent de graves problèmes de financement du fait du retrait de la plupart des banques. Une solution de secours en attendant le verdict de la Commission européenne sur le projet de nouvelle banque des collectivités. Ainsi, la banque publique met à disposition une enveloppe de 2 milliards d’euros, tirée de ses réserves en liquidités à court terme.
Les crédits pourront être accordés pour une durée maximum de 364 jours. La collectivité disposera d’un droit de tirage sur un montant prédéfini. Elle pourra utiliser tout ou partie de l’enveloppe, puis la reconstituer au gré des remboursements. “S’il était nécessaire de faire un effort et de réalimenter l’enveloppe, nous le pourrions”, a expliqué Philippe Wahl, le président du directoire de La Banque postale. L’offre est “entièrement portée par La Banque postale”, a-t-il précisé, à la différence du projet de banque des collectivités, qui doit associer l’établissement à la Caisse des dépôts et consignations pour les crédits à plus long terme.
Alors que les besoins de financement des investissements locaux sont évalués à 17 milliards d’euros pour 2012, le secteur bancaire devrait en assumer 11 à 12 milliards, répartis entre cette future nouvelle banque, la Caisse d’épargne et le Crédit agricole. Ce projet est pour l’heure suspendu à la décision de la Commission européenne, qui examine actuellement le plan de démantèlement de Dexia, acteur historique du financement des collectivités. Bruxelles aurait des réserves quant au montage de la nouvelle banque des collectivités, dont Dexia serait, dans un premier temps, actionnaire minoritaire.
Un crédit de plus long terme, “sous réserve de l’accord de Bruxelles, devrait être envisagé d’ici la fin de l’année selon le Président du directoire de La Banque postale. “Nous avons répondu à une urgence”, a expliqué ce dernier, rappelant que “l’ensemble des élus nous en parlent depuis le début de l’année”. “C’est un moment très important de notre relation avec les collectivités locales”, a fait valoir le patron de La Banque postale. Le ministre de l’Économie, Pierre Moscovici, a réagi, estimant que cette offre apportait “une première réponse aux besoins de financement du secteur public local”.
Source : Acteurs Publics
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