L'Assemblée nationale a voté jeudi le budget 2013 de l'Education, priorité présidentielle en hausse de 2,9% par rapport à 2012, qui permet le recrutement de 43.000 personnes, porte l'accent sur le primaire et remet sur pied la formation des enseignants.
L'Education nationale est, avec la Justice et la Police, un des rares ministères considérés comme prioritaires dans un budget 2013 contraint.
Le budget 2013 prévoit 43.000 recrutements à l'Education nationale: une moitié (22.100) pour remplacer les professeurs partant à la retraite en 2013, et une autre (21.350) d'étudiants recrutés lors d'un concours exceptionnel en juin, qui occuperont d'abord un mi-temps tout en étant formés, puis remplaceront les enseignants partant à la retraite en 2014.
Dans ces recrutements, les créations nettes d'emploi d'enseignants pour 2013 s'élèvent à 8.281 postes en équivalents temps plein. Côté non enseignants, sont prévus 500 postes d'auxiliaires de vie scolaire, personnels médico-sociaux et administratifs.
A ces recrutements s'ajoutent 6.000 "emplois d'avenir professeurs".
Le président François Hollande a promis de créer 60.000 postes dans l'enseignement pendant son quinquennat.
Le budget 2013 "est un budget de rupture" avec la politique de la droite qui avait programmé 80.000 suppressions de postes entre 2007 et 2012, a souligné le ministre de l'Education nationale Vincent Peillon.
Ce budget permet d'affirmer "trois grands" axes : "la priorité au primaire" où se joue l'échec scolaire, "la remise en place d'une formation des maîtres" qui bénéficie de "l'essentiel des créations de postes", et "la nécessité de faire en sorte que les élèves aient davantage d'enseignants", a dit M. Peillon.
L'UMP et l'UDI ont critiqué l'aspect "quantitatif" des crédits de l'éducation et voté contre.
"La tyrannie du quantitatif, c'est précédemment qu'elle a joué", a rétorqué le ministre. "Ce ne sont pas des objectifs pédagogiques qui ont conduit à la suppression de la formation des enseignants" et au passage à la semaine de quatre jours dans le primaire, "ce sont des exigences purement budgétaires et malheureusement au détriment de l'école".
Source : Afp
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