RENAULT – L'accord compétitivité chez Renault prévoit, en contrepartie d'une augmentation du temps de travail de 6,5% par an, du gel des salaires en 2013 et de la mutualisation des fonctions support, de monter son activité en France d’à peine plus de 500 000 véhicules par an à un minimum de 710.000 véhicules. Cet accord «matérialise le retour de Renault en France » et la relocalisation d’activités exercées à l’étranger sur le sol français : non seulement Renault va rapatrier une partie de ses activités, mais ce sont aussi ses partenaires qui pour la première fois vont venir construire en France (A. Montebourg, 07/03/13). C’est un « bon accord dans les conditions d'aujourd’hui, qui va permettre de sauvegarder des emplois ». Parce qu’elle n’est pas encore votée, « il n'est pas conclu dans les conditions de la loi » sur la sécurisation de l'emploi. « Dans le cadre de [cette] nouvelle loi, l'accord aurait été forcément meilleur » : le PDG de Renault Carlos Ghosn aurait par exemple été « obligé, puisqu'il demande des efforts à ses salariés, de faire lui-même des efforts » sur son salaire, l’ANI prévoyant dans la négociation des accords de maintien dans l’emploi une certaine symétrie des efforts entre salariés et dirigeants (M. Sapin, 07/03/13). Dans tous les cas, cet accord vient illustrer le donnant – donnant : il est possible de préserver et même renforcer l’activité industrielle en conduisant des discussions constructives entre partenaires sociaux au sein de l’entreprise.
GOODYEAR – Un nouveau comité central d’entreprise s’est tenu ce jeudi 7 mars au sujet de l’avenir du site Goodyear d’Amiens Nord ; des incidents ont eu lieu à l’occasion d’une manifestation devant le siège, avant un retour au calme en début d’après-midi. Le droit syndical doit s’exercer dans le respect de l’ordre public. Le gouvernement reste mobilisé par la recherche d’un repreneur avec l’appui de l’AFII (Agence Française des Investissements Internationaux).
PETROPLUS – La société libyenne Murzuq Oil et la société suisse Terrae International, qui ont fait une offre conjointe de reprise de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, ont demandé jeudi à rencontrer le président de la République. Comme il l’a fait pour tout repreneur potentiel depuis l’été dernier, Arnaud Montebourg les reçoit jeudi soir pour se faire présenter leur nouveau projet, rénové par rapport à leurs marques d’intérêt initiales qui n’avaient hélas pas été suivies d’effet. Il portera notamment une attention aux garanties apportées par ces candidats repreneurs.
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