Les députés ont observé mardi à 15H00 une minute de silence pour célébrer le 70ème anniversaire du Conseil national de la Résistance (CNR), après un hommage rendu à la tribune par le président de l'Assemblée, Claude Bartolone (PS).
Le 27 mai 1943, à l'initiative de Jean Moulin, tous les mouvements de résistance intérieure à l'occupation allemande, ainsi que les partis politiques de six tendances et des syndicats, s'étaient unis, lors d'une réunion clandestine à Paris, en un Conseil national de la Résistance, afin de soutenir le général De Gaulle et de préparer la reconstruction de la France après la guerre.
Le programme du CNR, adopté dix mois plus tard, a servi de référence pour toutes les réformes adoptées à la Libération, dont la création de la Sécurité Sociale. Ce programme, qui se retrouve largement dans le préambule de la Constitution "constitue le socle moderne de notre vivre ensemble", a déclaré Claude Bartolone.
Le président de l'Assemblée, saluant "la grande et noble figure de Jean Moulin", et retraçant l'histoire du CNR, a également rendu hommage à des résistants récemment disparus, Raymond Aubrac, François Jacob, Stéphane Hessel et Lise London.
Cet hommage a été rendu par l'Assemblée nationale juste à l'ouverture de la séance des questions d'actualité au gouvernement.
"Nous sommes les héritiers" du projet de CNR, a souligné de son côté le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, en réponse à une question du député communiste André Chassaigne. "Je ne me résigne pas à croire que cet héritage a disparu", a-t-il ajouté.
"Il nous appartient, non pas de le contempler comme une relique que l'on aurait mise dans un placard, mais (comme) quelque chose qui est le creuset de notre action d'aujourd'hui et qui doit nous motiver pour engager toutes les réformes dont notre pays a besoin", a poursuivi le Premier ministre.
Il faut "sauver le modèle social et républicain français mais en ayant le courage de le réformer. Parce que si on ne le fait pas, ce modèle-là disparaîtra. Et nous voulons qu'il perdure et qu'il persiste...", a lancé le Premier ministre.
Jean-Marc Ayrault a énuméré plusieurs des mesures engagées par le gouvernement, comme "la refondation de l'école", la reconstitution de "notre appareil productif", "la cohésion sociale et territoriale", "l'avenir de notre système de retraite par répartition qu'il nous faut réformer et sauver"... "Si nous agissons ainsi, nous serons fidèles à l'esprit du Conseil national de la Résistance", a-t-il conclu.
Source : Afp
Commentaires