Françoise CARTRON ne décolère pas. La sénatrice de Gironde, rapporteur de la mission d'information sur les rythmes scolaires a fait part de son incompréhension et de son indignation suite au rejet du rapport. « Ceci serait "une première dans l'histoire du Sénat".
S’il existe un large consensus sur la nécessité d’une refonte des rythmes scolaires, en particulier sur le bienfait d’augmenter le nombre de matinées de cours, des difficultés et inquiétudes existent sur le terrain.
Le 9 octobre 2013, une mission commune d'information sur la réforme des rythmes scolaires demandée par les sénateurs UMP est créée. Les sénateurs de tous bords politiques se sont donc attelés (pendant six mois de travaux) à de nombreuses auditions et des visites de terrain afin d’évaluer l’application de la réforme des rythmes scolaires, identifier les « bonnes pratiques » et ainsi "comprendre les blocages éventuels et apporter des solutions pérennes". Ce travail a abouti à l’établissement de propositions concrètes.
Mais c’était sans compter le travail de sape systématique, par simple considération politicienne des Sénateur de l’UMP et de l’UDI qui ont rejeté le rapport. Ils se sont opposés à la diffusion de « bonnes pratiques » dont les élus locaux et les équipes pédagogiques sont demandeurs.
En rejetant le rapport, les sénateurs de l’UMP et de l’UDI ont signifié que, jamais, il n’a été question pour eux d’évaluer cette réforme mais de détourner le travail parlementaire en vue de servir "une opération politique menée par l'UMP sur le dos des enfants".
Rien ne laissait pourtant prévoir cette réaction. L’UMP avait remercié le Ministre pour sa volonté « d’apaisement »
Le rapport préconisait une simplification des procédures de la CNAF dans l’attribution des aides aux communes complexe, des avancées pour la maternelle, un meilleur accompagnement par l’Education nationale des maires et des enseignants, ou encore, en matière de transports, de locaux et de recrutement des animateurs pour les activités périscolaires, un étalement de la réforme…
Il prévoyait de créer, dans la loi de finances initiale pour 2015, une "dotation de compensation de la réforme des rythmes scolaires", ayant "un caractère pérenne" et "prenant le relais du fonds d'amorçage" dont la reconduction a été actée pour les deux prochaines années scolaires uniquement. Il proposait que "son montant et les critères d'attribution soient fixés par le Comité des finances locales", en tenant compte de la taille des communes, de leur richesse et ce que représente le surcoût par rapport au budget municipal. "Le surcoût représente en moyenne entre 0,5% et 0,7% du budget de fonctionnement des communes", affirme Françoise Cartron. Elle ne veut pas croire qu' "un maire n'est pas capable de déplacer 0,5% dans son budget de fonctionnent pour l'intérêt des enfants".
Elle souhaitait aussi étendre la liste des personnels reconnus qualifiés à tous ceux qui disposent déjà, de par leur formation et leur parcours professionnel, d'une expérience d'encadrement d'enfants mineurs.
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