François Hollande a ouvert la Conférence des Ambassadeurs qui se déroule du 28 au 30 août, sur le thème de « L’action extérieure de la France, une diplomatie globale ». Elle réunit tous les ans tous les chefs de missions diplomatiques français.
Le chef de l’État fixe ainsi jeudi les grandes lignes de sa diplomatie dans un contexte international d'une exceptionnelle gravité. Les situations explosives ont se sont multipliées au cours de l’année écoulée le conflit en Ukraine, la guerre à Gaza, le chaos en Libye, les crises en Afrique.
François Hollande a rappelé que la France était active sur de nombreux dossier et pouvait tenir son rang. Dans son discours d’introduction, il a évoqué la Syrie, en regrettant que le conseil de sécurité n'ai pas suivi les préconisations de la France et en constatant que, comme il l'avait prévu, l'inaction faisait le jeu des extrémistes. L'État islamique tente d’instauration un "califat islamique" en Syrie et en Irak mais le Président a répété sa volonté de le combattre. La France agit pour organiser une conférence avec pour préalable obligatoire la constitution du gouvernement irakien et en présence de tous les pays de la région afin de trouver une solution à la crise.
François Hollande a rappelé également l’intense activité de la France accompagnée de l’Allemagne pour tenter de convaincre le président russe Vladimir Poutine d’apaiser la situation en Ukraine.
Le Président a fait le bilan de l’intervention française République centrafricaine (2.000 soldats français de l’opération Sangaris). Si la situation est loin d’être stabilisée, la catastrophe a été évitée. Au Mali, où la France est intervenue avec succès en janvier 2013, pour stopper l’avancée de groupes armés liés à Al-Qaïda, le dialogue entre Bamako et les groupes armés du nord s’est enfin engagé et doit reprendre à Alger le 1er septembre.
Répondant aux critiques qui déploraient la solitude de la France, il a tenu à dire que la France n'est pas seule, mais qu'elle est seulement la première à agir.
A propos de Gaza, François Hollande a salué le cessez-le-feu. Il s’est montré plus sévère à l’égard d’Israël en déclarant que "Gaza ne peut plus rester une base armée pour le Hamas, ni non plus une prison à ciel ouvert pour ses habitants". Le chef de l’État a demandé une levée du blocus et une démilitarisation du territoire. Les négociations bilatérales (lorsqu'elles ont lieu) n’aboutissent pas et sont pour le gouvernement israélien, qu'un moyen de gagner du temps tout en poursuivant leur politique territoriale.
François Hollande a évoqué l’Iran en notant l’importance d’allier fermeté sur le dossier nucléaire et ouverture.
En Europe, il se dit prêt à de nouvelles sanctions contre la Russie si l'escalade se poursuit. Il a plaidé pour une "union différenciée", une Europe où ceux qui veulent aller plus vite pourraient le faire.
Le chef de l’État a insisté sur la nécessité de disposer d'un outil militaire efficace et donc de maintenir les crédits de la loi de programmation militaire malgré le contexte de réduction budgétaire.
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