Guy Chambefort et Marie-José Chassin se sont rendus jeudi 25 septembre sur l'exploitation de Christophe et Jérôme Protat à Montilly, pour assister à une rencontre organisée par Bruno Vif, Président de la FDSEA de l'Allier. Il s'agissait d'évaluer l'incidence de la nouvelle PAC (Politique Agricole Commune) sur une exploitation représentative de l'agriculture bourbonnaise : GAEC de 160 ha avec un troupeau de 160 vaches allaitantes inscrites et 50 ha de cultures autoconsommées. Une simulation économique a donc été présentée par David Maljevak et Christophe Forges, comptables du centre de gestion en charge des comptes de l'exploitation devant un public attentif.
Au préalable, il a été rappelé que le budget de la PAC (9 milliards d'euros) avec une nouvelle architecture pour les aides du 1er pilier à partir de 2015. Jusqu'en 2014, les agriculteurs percevaient des DPU (Droit à Prime unique), aides "découplées" basées sur des références historiques, ne permettant pas une reconnaissance de la production dans toute sa réalité, auxquelles s'ajoutaient certaines aides "couplées" dont la PMTVA (Prime au Maintien du Troupeau de Vaches Allaitantes).
Comme exemple, pour une exploitation moyenne de l'Allier, 69 vaches (62 droits à primes) donnaient droit à une aide de 10.300 euros en 2013 qui sera, avec le nouveau mode de calcul de 11600 euros en 2015. Pour un GAEC à deux associés avec 140 vaches (110 droits), le montant de la PMTVA passera de 18.400 euros en 2013 à 23.500 euros en 2015. Par contre, une EARL avec 100 vaches (120 droits) verra une diminution de 19.000 euros à 15.800 euros.
Ces DPU, dont les valeurs unitaires étaient très variables d'une exploitation à l'autre, deviendront les DPB (Droits à Prime de Base) dont l'objectif est de rapprocher ("faire converger") ces droits vers un montant moyen national. Une majoration supplémentaire sera apportée aux 52 premiers hectares avec un effet redistributif, encourageant ainsi la structure familiale. La transparence des GAEC, avec la reconnaissance du statut de conjoint collaborateur en tant qu'associé dans le GAEC à proportion du capital détenu (avec un minimum de 10% du capital obligatoire) sera mise en place. A cela, s'ajoutera le "verdissement" qui consiste à rémunérer les agriculteurs pour des pratiques bénéfiques au climat et à l'environnement.
Après ce bref exposé, un tableau reprenant les comptes de l'exploitation montre, après une légère inflexion en 2015, une progression des aides jusqu'en 2019.
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