L'Assemblée nationale a largement adopté mardi le projet de loi sur la transition énergétique, qui prévoit de réduire à 50% la part du nucléaire en 2025 comme promis par François Hollande.
Le texte de la Ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, qu'elle a présenté comme "un moment fort de ce quinquennat", a été voté en première lecture par 314 voix (socialistes, radicaux de gauche, écologistes) contre 219 (UMP et Front de gauche), et 32 abstentions (UDI).
Les Députés d’Europe Ecologie-les Verts (EELV) se sont félicités de l'adoption du projet de loi le qualifiant d’« historique ». Selon eux, « ce projet de loi permettra aussi la création d'emplois, notamment dans le bâtiment (grâce aux rénovations thermiques) ou les transports, et un surplus de pouvoir d'achat pour les ménages, en réduisant la facture énergétique ».
Les ONG comme les entreprises sont satisfaits du texte. Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) salue "une avancée majeure en faveur du développement des énergies renouvelables" et un texte qui "simplifie le cadre réglementaire des filières". La Fondation Nicolas Hulot salut un texte qui "concrétise deux années de travail" et "des avancées importantes" dont "le nouvel objectif de moins 20% de consommation d'énergie en 2030, "la levée des freins sur le tiers financement" des travaux de rénovation énergétique, l'obligation de rénovation énergétique en cas de travaux majeurs sur un bâtiment ou le soutien aux véhicules propres (10% des flottes de loueurs, taxis, etc.). Pour Greenpeace, "ce texte illustre une évolution culturelle majeure : la remise en cause de la suprématie du nucléaire" mais il "est un début plutôt qu'un aboutissement car il ne tranche pas entre le nucléaire et une véritable transition énergétique basée sur les renouvelables".
Le Premier ministre, Manuel Valls, resté inhabituellement dans l'hémicycle pour ce scrutin, a salué ce projet de loi qui "fait honneur à notre pays" et "servira de référence partout en Europe et dans le monde".
Se félicitant pour sa part de ce "grand moment parlementaire", Ségolène Royal a jugé que son texte montrait qu'"on peut réconcilier croissance, écologie et social".
La part du nucléaire dans la production d'électricité devra être réduite de 75% à 50% à l'horizon 2025, et la consommation énergétique diminuer de moitié en 2050 par rapport à 2012. Le projet de loi de "transition énergétique pour la croissance verte", qui doit être examiné maintenant par le Sénat, vise notamment à réduire la facture énergétique de la France et des Français.
Source : Afp
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