Geneviève Fioraso, Louis Schweitzer, Commissaire général à l’investissement, et Pierre-René Lemas, directeur général du groupe Caisse des Dépôts, ont ouvert mardi 25 novembre la première convention nationale des Sociétés d’Accélération du Transfert de Technologies (SATT) créées dans le cadre du Programme d’Investissements d’Avenir (PIA) dans lequel l’Etat a mis en place un Fonds National de Valorisation (FNV) doté de plus de 950 millions d’euros afin de financer 14 SATT (856 M€), France Brevets (50M€) et des Consortiums de valorisation thématique (50M€). Le FNV est co-géré par l’ANR et la Caisse des Dépôts pour le compte de l’Etat.
Ce premier évènement d’envergure nationale a été l’occasion de réunir tous les partenaires des SATT pour sensibiliser, à la lumière de leurs premiers résultats, les chercheurs dans les universités et organismes de recherche ainsi que les acteurs du monde socio-économique aux enjeux de la valorisation des innovations et du transfert de technologies.
1/ Les SATT, un dispositif innovant au service de la valorisation de la recherche. Issues du PIA, les SATT interviennent pour simplifier, accélérer et faciliter le transfert de technologies et de connaissances de la recherche publique vers les entreprises de toute taille, dans tous les domaines de la connaissance. « En créant les SATT, l’Etat mise sur la simplification du paysage du transfert technologique en mutualisant les moyens au niveau régional et en réduisant, voire supprimant, des dispositifs antérieurs. Cette simplification se renforcera avec le temps », a précisé Louis Schweitzer . L’objectif est de créer de la valeur économique à partir des résultats de la recherche académique et être un accélérateur de la création d’emplois en favorisant l’émergence d’activité ou d’entreprise nouvelle.
Dans le cadre de leur mission de transfert de technologies, les SATT ont accès aux compétences et aux inventions des chercheurs publics basés sur leur territoire. Elles protègent leurs inventions et portent le risque technologique et financier inhérent à ces projets.
Les 14 SATT créées à ce jour disposent d’un fonds de maturation de plus de 850 millions d’euros[1] qui seront versés en 3 tranches sur une période totale de 10 ans après évaluation continue de la performance de chacune. Ce fonds permet de financer la création et le fonctionnement des SATT ainsi que leurs investissements : une part importante est affectée à leurs missions de maturation et de preuve de concept ainsi qu’à la commercialisation des solutions technologiques. En termes d’emplois directs, les 14 SATT représentent près de 360 personnes spécialisées en propriété intellectuelle, en ingénierie de projets technologiques, en droit, en marketing et en développement commercial. Les SATT sont des SAS détenues à 67 % par des établissements publics de recherche présents en région et à 33% par la Caisse des Dépôts pour le compte de l’Etat au titre du PIA.
2/ Les premiers résultats en matière d’innovation technologique sont au rendez-vous. Les SATT enregistrent collectivement des premiers résultats encourageants avec déjà près de 70 millions d’euros investis. Aujourd’hui, ce sont près de 2 900 projets détectés, 540 brevets déposés, plus de 140 licences d’exploitation conclues avec des entreprises françaises et une quarantaine de start-ups qui ont bénéficié d’une accélération de leur développement.
L’ancrage territorial des SATT confère aux entreprises un accès direct aux dernières innovations dans tous les domaines et en lien avec les filières industrielles porteuses, en particulier celles construites sur les technologies du numérique, les biotechnologies et dispositifs médicaux ou encore l’énergie. Dans une économie mondiale marquée par la concurrence internationale de plus en plus vive, la France soutient plus que jamais la création d’emplois durables, générateurs de produits et services innovants, porteurs à l’exportation grâce à la compétitivité par la qualité.
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