C'était la promesse de campagne de François Hollande. Tous les salariés, en particulier les moins qualifiés ainsi que les chômeurs, pourront bénéficier d'une formation professionnelle. Ce dispositif, est une des mesures phares de la réforme sur la formation professionnelle votée le 5 mars 2014.
Dès aujourd’hui, le compte personnel de formation (CPF) se substitue au droit individuel à la formation (DIF).
Chaque salarié ou demandeur d'emploi dès l'âge de 16 ans (15 ans pour ceux ayant un contrat d'apprentissage) peut désormais ouvrir un CPF sur lequel seront cumulées des heures de formation utilisables jusqu'à la retraite, y compris en période de chômage.
Pendant les cinq premières années, tout salarié à temps plein pourra accumuler 24 heures de formation par an puis, une fois les 120 heures acquises, 12 heures par an jusqu'à atteindre 150 heures.
Le salarié peut choisir d'utiliser ce crédit de temps pour un stage, pendant ses heures de travail, ou en dehors. S'il les prend sur ses congés, l'entreprise n'a pas son mot à dire sur le contenu de l'apprentissage.
Les formations au titre du CPF seront initiées par le titulaire du compte. Ce dernier ne devra consulter son entreprise que s'il souhaite effectuer sa formation pendant son temps de travail. En revanche, il ne pourra choisir que les formations répertoriées sur son compte personnel.
À partir du mois de mars, les entreprises doivent organiser un entretien individuel pour évaluer les besoins en formation.
D’ici le 31 janvier, chaque salarié doit recevoir de son employeur un récapitulatif des heures acquises et non utilisées au titre du DIF.
Des conseils en évolution professionnelle seront donnés en fonction des compétences des demandeurs. Une liste officielle de formations agréées sera consultable sur le site www.cncp.gouv.fr. Le ministère du travail devrait la compléter au printemps.
Le CPF est financé à hauteur de 0,2% de la masse salariale des entreprises de plus de 10 salariés auxquels il faut ajouter l'abondement de l'État et des régions.
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