La question du financement de la lutte contre le dérèglement climatique constitue l’un des sujets les plus sensibles des négociations. Les pays développés se sont engagés à mobiliser 100 milliards de dollars par an provenant d’un large éventail de sources, publiques et privées, bilatérales et multilatérales (en incluant les financements innovants) d’ici 2020 afin de soutenir les efforts d’atténuation et d’adaptation des pays en développement.
En remédiant à la fragmentation des multiples fonds climatiques, le Fonds vert pour le climat a vocation à devenir le principal fonds multilatéral consacré au financement de la transition des pays en développement vers des économies sobres en carbone et résilientes. A ce jour, les contributions ayant déjà été annoncées permettent d’atteindre un montant de 9,3 milliards de dollars (sur 4 ans). D’autres annonces pourraient suivre lors de la conférence de Lima. Cette capitalisation initiale du Fonds vert est une étape critique pour l’avancée des négociations vers l’accord de Paris en 2015 qui doit permettre de créer de la confiance dans le processus et de faciliter la soumission des contributions nationales en matière d’atténuation au premier trimestre 2015. Lors du sommet sur le climat en septembre, François Hollande a annoncé que la France apportera une contribution d’un milliard de dollars. L’Allemagne a fait une annonce similaire en juillet, indiquant qu’elle pourrait contribuer à hauteur de 750 M€ tandis. Les États-Unis seront le plus gros contributeur, avec 3 Mds $, suivis par le Japon (1,5 Mds $). Cette capitalisation sera une grande avancée mais des progrès devront également être enregistrés sur les autres moyens de mise en oeuvre (transferts de technologies, renforcement de capacités).
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