Pour les économistes, l'évolution positive de la consommation et de la croissance devrait durer sur le reste de l'année 2015, jusqu'à 1,1%.
La consommation progresse notamment grâce à l'énergie (+4,4%) et aux ventes de voitures.
Selon l'Insee, "Cette nette hausse de la consommation augure bien de la croissance du Produit intérieur brut au premier trimestre". "Ces bons chiffres soutiennent notre idée que la reprise a accéléré pendant cette période, dopée par la baisse des prix du pétrole", ajoute-t-il.
Cependant, les économistes et le gouvernement estiment qu'il faut une plus forte augmentation de la croissance pour faire baisser le chômage.
"On s'attend à une légère augmentation de l'emploi total, de l'ordre de 20.000 emplois. Mais la population active augmente d'environ 60.000 personnes.
Le gouvernement doit annoncer de nouvelles mesures pour inciter les entreprises à investir et, pour l'Insee, "les conditions sont réunies" pour une reprise de l'investissement.
Le taux de marge des entreprises s'est nettement redressé, retrouvant son niveau de 2011 (31,3%). L’INSEE l’explique par l'effet conjugué de la baisse de l'euro, du crédit d'impôt compétitivité emploi et des premières baisses de cotisations patronales prévues dans le pacte de responsabilité, mais aussi des conditions de financement favorables et d'un prix du pétrole qui reste bas.
Toutefois, l'Insee relativise l'impact négatif de la faiblesse de l'investissement sur la reprise économique. Laurent Clavel, chef de la division Synthèse conjoncturelle de l'Insee explique en effet, qu’ "Historiquement, la plupart des redémarrages économiques s'accompagnent d'un investissement suiveur, pas moteur".
Pour Michel Sapin, si les taux de marge opèrent un "redressement spectaculaire", le but du gouvernement est de retrouver les niveaux de 2007, avant la crise (32,7%). Et cet objectif justifie selon lui "le maintien du cap" de la politique économique du gouvernement.
Dans l'immédiat, l'activité sera portée par la consommation des ménages, traditionnel moteur de croissance en France. Celle-ci se fera en lien avec une "accélération du pouvoir d'achat", selon l'Insee, grâce à la baisse des prix des carburants, mais aussi au "moindre dynamisme des prélèvements obligatoires".
Commentaires