En novembre 2014, les pouvoirs publics ont été informés par l’INRA du passage dans la chaîne alimentaire d’une agnelle issue de parent génétiquement modifié, et élevée dans une unité d’expérimentation animale de l’Essonne. Il s’agit d’un acte malveillant. Il faut aussi rassurer : la consommation de cette viande ne présente pas de risques sanitaires. Reste que cette affaire est inacceptable. C’est pourquoi l’INRA a transmis le dossier au Parquet le 15 juin, et fera des propositions, à travers un plan d’action, pour une vigilance continue et renforcée, d’ici le 30 juin. Les protocoles de recherche doivent être sécurisés.
Dans le cadre d’un programme de recherche baptisé Mouton vert, plusieurs ovins ont reçu un gène de méduse nommé Green fluorescent protein (GFP), permettant de collecter des informations importantes concernant les maladies cardio-vasculaires.
La carcasse d’une agnelle provenant d’un parent génétiquement modifié mais elle-même non porteuse du gêne modifié a été vendue à un particulier le 28 octobre.
Le 19 novembre, l’INRA a informé le gouvernement qui s’est immédiatement saisi de l’affaire.
- Une enquête d’analyses de risques sanitaires interne à l’INRA et une expertise du Directeur général de l’ANSES ont été menées à la demande du gouvernement.
- Les résultats confirment l’absence de risque pour les particuliers ayant consommé la viande issue de cet ovin.
- Il a également été demandé à l’INRA de diligenter une enquête interne et une commission disciplinaire devrait se prononcer dans les jours à venir sur les circonstances de cette défaillance majeure. Il s’agirait d’un acte isolé et d’une « malveillance » de certains agents.
Stéphane Le Foll estime que « Ce qu’il s’est passé est inacceptable [et] il ne faut pas que cela se reproduise ». Aussi en parallèle, les ministères concernés – Agriculture, Santé et Recherche - ont saisi leurs inspections générales. Sur la base de leur rapport, « une proposition d’un plan d’action » a été demandée à l’INRA pour le 30 juin prochain.
« La vigilance est totale sur ces sujets de santé humaine et sanitaire. Cette vigilance est continue et renforcée. Les protocoles de recherche […] doivent être maitrisés et sécurisés ».
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