Le gouvernement étudie plusieurs pistes de réforme de la redevance audiovisuelle pour renflouer France Télévisions et Radio France, tous deux déficitaires.
Actuellement, la redevance n’est demandée qu’aux foyers qui paient la taxe d’habitation et déclarent posséder un téléviseur. Les détenteurs d’ordinateurs en sont exonérés bien qu’ils puissent y regarder la télévision.
La Ministre de la Culture, Fleur Pellerin, s’est déjà dite l’an dernier favorable à l’extension de cette taxe à tous les supports pouvant recevoir des programmes audiovisuels.
Mais elle veut que cette réforme ne touche "ni les ménages jeunes ni les foyers fragiles" et qu’elle "n’augmente pas le niveau d’imposition", a rappelé le ministère. Pas question non plus d’une "taxe sur les smartphones".
La cible privilégiée serait typiquement les foyers aisés qui, jusqu’ici, échappaient à la redevance en déclarant ne pas posséder de télé, alors qu’ils la regardent par exemple sur ordinateur ou tablette. Une modification des usages qui conduit de la même façon la Grande-Bretagne à étudier un élargissement de l’assiette de sa redevance.
Plusieurs pays d’Europe ont déjà réformé leur redevance pour soutenir leurs groupes audiovisuels publics ou sont en passe de le faire, comme l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la Suède et la Suisse.
Pour France Télévisions et Radio France, déficitaires cette année de respectivement 10 et 21 millions d’euros, une hausse des ressources devient urgente. Les recettes fournies par la redevance sont d’autant plus cruciales que la perspective d’une hausse des recettes publicitaires reste très aléatoire.
Source : LCP
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