Le projet de loi apporte des réponses « concrètes » aux 5 principaux facteurs de perte de biodiversité : « l'artificialisation des terres », « la surexploitation des ressources », « les pollutions », « l'apparition d'espèces invasives » et « le dérèglement climatique ».
Avec plus de 840 amendements sur ce texte, « la deuxième lecture s'apparente presque à une deuxième première lecture ». C’est « un signe de qualité du travail législatif » avec un texte « enrichi, complété, précisé » à chaque étape. Ce texte porte « une belle ambition : protéger et valoriser nos richesses naturelles, faire de la préservation de la biodiversité un objectif porteur d'opportunité de vivre en meilleure harmonie avec la nature, tout en permettant de nouvelles conquêtes scientifiques et technologiques et le développement de nouvelles activités économiques ». Il s'agit de « mettre fin à une course absurde de l'homme contre lui-même, une course qui lui impose de tenter de préserver la biodiversité tout en continuant par ses activités à la détruire dans des proportions incompatibles avec sa préservation » (B. Pompili, 15/03/16).
S’agissant de l'interdiction à compter de 2017 des produits phytosanitaires de la famille des néonicotinoïdes, « le gouvernement aborde, depuis 2012, ces sujets avec une volonté et par une méthode ». « La volonté, c’est celle d’assurer la protection des pollinisateurs, de préserver la santé publique mais aussi de permettre à nos agriculteurs de protéger leurs cultures ». La méthode « consiste à ce que nos efforts soient poursuivis, dans le cadre européen, sans placer nos agriculteurs en situation de distorsions de concurrence par rapport à leurs collègues européens, car c’est le gage de la bonne application de nos lois ». « Stéphane Le Foll a obtenu en 2013 des interdictions au niveau européen sur l’utilisation des 3 néonicotinoïdes les plus dangereux pour les abeilles ». « Ségolène Royal, Marisol Touraine et Stéphane Le Foll ont commandé il y a quelques mois un rapport à l’ANSES, autorité scientifique compétente, dont les conclusions ont été rendues publiques en janvier : ce rapport confirme la pertinence des interdictions européennes ; et il invite à renforcer le niveau de protection des pollinisateurs, sur tous les usages, mais en particulier sur la protection des semences de céréales d’hiver ». Le gouvernement est prêt à encadrer davantage l’usage de ces produits, comme le préconise l’ANSES. Le gouvernement est également prêt à interdire, dans ce cadre, tous les usages des produits pour lesquels il existe des solutions de protection alternatives autorisées en France. Enfin, le gouvernement s’engage à demander à l’Union Européenne, de suivre cette même approche.
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