Une enquête internationale réalisée par plus de 100 journaux (Consortium international des journalistes d’investigation) sur des millions de documents a révélé ce dimanche des avoirs dans les paradis fiscaux de nombreux responsables politiques ou leaders internationaux. Ces documents, regroupés sous la dénomination « Panama papers » proviennent du cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca.
Toutes les informations « Panama Papers » obtenues par les autorités françaises donneront lieu à des enquêtes administratives et judiciaires si elles font apparaître des présomptions d’infractions. Il convient de remercier les lanceurs d'alerte et la presse pour ces révélations : le projet de loi Sapin II prévoit d’ailleurs de renforcer le financement de la protection juridique des lanceurs d’alerte et leur protection. Ces informations vont permettre de nouvelles rentrées fiscales.
Déjà en 2015, 2,65 Md€ de recettes fiscales ont été encaissées au titre des comptes antérieurement non déclarés rapatriés. Plus généralement, ce sont plus 21 Md € de redressements fiscaux qui ont été notifiés, et plus de 12 Md € qui ont été encaissés, soit davantage que les budgets réunis de la Justice, la Culture et l’Aide au développement : la plus grande efficacité de la lutte contre la fraude a contribué à financer la baisse des impôts des catégories populaires et moyennes.
C’est le fruit d’une politique énergique de la France contre la fraude fiscale : plus de 70 mesures ont été adoptées en 4 ans, la France est à l’avant-garde au niveau international (UE, OCDE, G20). Il faut poursuivre ce combat : c’est une question de morale publique comme de finances publiques. Ces révélations le prouvent : il est possible de mettre fin à l’impunité.
Au delà des discours il faut traquer cette fraude qui pénalise fortement les recettes de l'Etat et par conséquent les dépenses sociales en faveur des plus démunis d'entre nous. Pourquoi avoir renoncé à une grande réforme bancaire comme notre candidat l'avait promis..Car encore une grande banque de notre pays semble avoir participé activement à cette fraude massive. Pour les lanceurs d'alerte, il n'y a rien de prévu et ces personnes ne sont malheureusement pas soutenues comme elle le devrait. J'en veux pour preuve Stephanie Gibaud : Voici ce qu'elle écrit sur son blog Médiapart
"En juin 2008, j'ai refusé de détruire des données concernant les clients de mon employeur de l'époque, la banque UBS. J'ignorais alors que ma vie « normale » allait voler en éclats. Aujourd'hui, le gouvernement promet de mieux prendre en compte le statut des lanceurs d'alerte. Mais la réalité est toute autre : personne ne nous protège...."
Aux dernières nouvelles, elle doit quitter son logement faute de ressources. Il est urgent de les protéger par un cadre juridique mais aussi sur le plan financier. Valorisons le courage pour le bien de tous.
Rédigé par : Baroni | 05 avril 2016 à 20:39