Annoncé il y a un an par François Hollande, ce plan visait à doubler sur l'année l'effort de formation en faveur des demandeurs d'emploi, et plus précisément ceux qui sont le plus éloignés du marché du travail. L'objectif, au moins quantitatif, avait été atteint puisque la barre du million d'entrées en formation a été franchie. Pour ce qui est de l'effet du plan, et donc du taux de retour à l'emploi, un comité scientifique rendra ses conclusions au début de l'été.
L’Etat comptait sur la dynamique régionale pour réussir son pari. Les régions sont les chefs de file de la formation professionnelle depuis la réforme territoriale. Le financement du plan avait été délégué aux régions volontaires. Elles étaient devenues responsables du diagnostic des besoins et de l’organisation de l’ensemble des achats de formations. A elles de conventionner avec Pôle emploi pour mettre en œuvre les actions de formation supplémentaires. Du jamais vu depuis le début de la décentralisation.
L'Etat quant à lui a déboursé 1 milliard pour financer 330.000 formations qualifiantes, 50.000 contrats de professionnalisation ou encore 10.000 validations des acquis de l'expérience. Les partenaires sociaux sont prêts à mettre 150 millions en plus du demi-milliard de l'Etat.
L'Etat souhaitait que les régions se positionnent d'ici le 24 février sur la prolongation du plan 500.000 sur les six premiers mois de 2017.
Seule 2 des régions qui s'étaient engagées dans le plan initial souhaitent se positionner à ce jour. La Bretagne qui lancera le 1er mars le "Mois de la formation" a confirmé sa volonté de participer à cette prolongation. Fin décembre, la région Centre-Val de Loire avait elle aussi donné son accord à l'Etat.
Les négociations n’ont pas abouti. L'Auvergne-Rhône-Alpes avait déjà signalée qu’elle n’irai pas. Attitude peu surprenante, à la vue de la politique menée !
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