Le ministère de la Culture annonce la liste des expositions attributaires du label "expositions d'intérêt national" en 2017. Cette année, le nombre d'attributaires s'élève à 28, ce qui constitue un record depuis la création du label en 1999 et traduit une certaine inflation dans l'octroi de ce dernier. L'objectif du label est de mettre en valeur des expositions en région - autrement dit hors Paris (même si, cette année, le musée d'art et d'histoire du judaïsme se voit attribuer le label pour une exposition sur les golems) - et hors musées nationaux.
Cinquante candidatures pour 1.220 musées de France
Pour être labellisée, une exposition doit faire la preuve - à travers un dossier de candidature - du sérieux de son propos scientifique, proposer une manifestation présentant un intérêt national - critère éminemment subjectif - et prévoir la mise en place d'outils de médiation culturelle à destination de différents publics (enfants, personnes handicapées, publics les plus éloignés de la culture...).
Le label n'est pas réservé aux musées des beaux-arts - même si ceux-ci sont très présents -, mais ouvert à tous les types de musées (comme les muséums d'histoire naturelle) et à toutes les formes d'art, y compris l'art contemporain.
Chaque année, une cinquantaine de dossiers de candidatures sont déposés pour environ 1.220 musées de France. Après une première instruction par les directions régionales des affaires culturelles (Drac), ils sont transmis, assortis d'un avis, à la direction de musées de France du ministère. Une commission informelle, présidée par le directeur des musées, établit alors une liste à l'attention de la ministre, qui décide des manifestations attributaires du label d'exposition d'intérêt national.
Un équilibre territorial
Outre les critères déjà cités, le ministère s'efforce de veiller à un certain équilibre territorial des labels, pour éviter que des régions à la politique muséale très active - comme les Hauts-de-France - finissent par monopoliser les distinctions.
L'octroi du label s'accompagne de l'attribution d'une aide financière, assez modeste, allant le plus souvent de 10.000 à 50.000 euros. Il a également un impact sur la fréquentation de l'exposition, mais celui-ci reste limité, car l'attribution du label est peu médiatisée par le ministère contrairement à d'autres labels plus pérennes comme celui des villes d'art et d'histoire.
Au fil des ans, on observe un certain phénomène "d'abonnement", avec des musées qui présentent chaque année des dossiers bien conçus, à l'image du musée des beaux-arts de Montpellier. Le ministère de la Culture a donc engagé une réflexion pour tenter de limiter ce phénomène.
Pour aller plus loin
source : localtis
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