Le Royaume-Uni a officiellement lancé ce mercredi la procédure de sortie de l'UE.
Cette décision est « irréversible » et nous devons en tirer toutes les conséquences. En clarifiant la situation, elle « oblige l’Europe à aller de l’avant, sans doute avec des vitesses d’intégration différentes », ce qui a par ailleurs « toujours été le cas » notamment avec Schengen ou encore avec la monnaie européenne. Les négociations entourant le retrait du Royaume-Uni de l’UE devront être ordonnées, méthodiques et conduites par la Commission sur la base du mandat qui sera donné par le prochain Conseil européen. Elles ne devront « pas aller au-delà » de 2 ans. Ce n’est qu’à la fin de celles-ci qu’un nouvel accord commercial entre le Royaume-Uni et l’UE pourra être négocié, il n’existera donc aucun « système intermédiaire ». « Il y aura nécessairement un accord », même s’il s’agit d’ « un accord à minima » sur « les échanges commerciaux et les barrières douanières ». En tout état de cause, la France défendra un principe, celui du caractère indivisible des 4 libertés qui concernent la circulation des biens, des capitaux, des services et des personnes dans l’UE.
La France s’opposera donc à une Europe à la carte. Il n’est pas question « de punir le Royaume-Uni pour le principe ». Pour autant, si le Brexit est « douloureux sentimentalement » pour les européens, force est de constater qu’il sera « douloureux économiquement » pour les Britanniques. Il est important que chacun prenne conscience que sortir de l’UE « a un coût […] en termes de travail, de libre-circulation, en termes financiers », d’autant que « le Royaume-Uni va être obligé de payer » à l’UE le reste à charge de tous les projets sur lesquels le Royaume-Uni s’est engagé (PR, 29/03/17).
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