Le groupe PS à l'Assemblée nationale a demandé mercredi un "droit de réplique" lors des séances de questions au gouvernement qui lui permettrait de répondre au ministre, dans le cadre de la réforme du travail législatif.
"Le PS veut un droit de réplique", a déclaré Jean-Jacques Urvoas, porte-parole du groupe sur la réforme de la procédure législative lors d'un colloque sur ce sujet mercredi au Palais-Bourbon.
Le droit de réplique, mis en place au début des années 80 avant d'être supprimé, fait partie des 21 propositions du PS pour réformer le travail parlementaire.
Depuis le 3 mars, le président (UMP) de l'Assemblée Bernard Accoyer a réinstauré le principe d'une égalité de temps de parole entre majorité et opposition lors des séances des questions au gouvernement les mardi et mercredi.
Mais M. Accoyer a dit mardi à la presse qu'il ne voulait pas revenir "à l'expérience malheureuse du droit de réplique" durant ces séances.
Pour le PS,chaque groupe "doit être maître de son propre choix : poser deux questions différentes ou une seule avec relance".
Présents au colloque, plusieurs constitutionnalistes ont soutenu cette demande. "Pas besoin de dicter à chaque groupe comment utiliser son temps de parole, cela peut tout à fait aller dans le sens de la réplique", a remarqué Guy Carcassonne.
Pour Pascal Jan, "le droit de réplique est indispensable pour créer le dialogue" entre gouvernement et opposition tandis que pour Didier Maus, "il faut que majorité et opposition aient la possibilité de répondre et réattaquer".
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