La majorité UMP-NC à l'Assemblée nationale a refusé mardi de supprimer le bouclier fiscal en rejetant une proposition de loi (PPL) socialiste en ce sens, débattue la semaine dernière dans un climat tendu.
Les députés ont rejeté le texte par 315 voix contre 225 lors d'un scrutin solennel (vote nominatif). Sans surprise, l'UMP et le Nouveau Centre (NC) ont voté contre, le PS, le PCF et les Verts pour.
Un élu UMP, René Couanau, s'est abstenu, tout comme son collègue NC Jean-Christophe Lagarde. M. Couanau avait récemment proposé sa "suspension". Un autre député NC, Thierry Benoit, apparaît comme ayant voté pour le texte socialiste. Deux députés MoDem, Abdoulatifou Aly et Jean Lassalle, ont aussi approuvé le texte. François Bayrou n'a pas pris part au vote.
"La suppression du bouclier fiscal, ce n'est pas seulement rétablir la justice, c'est redonner à la fiscalité son vrai rôle", celui "d'exprimer la solidarité d'une nation", a plaidé l'économiste du PS Pierre-Alain Muet.
En réponse, Nicolas Perruchot (NC) a vu dans cette PPL "le retour des vieilles recettes". Yves Censi (UMP) a qualifié les socialistes d'"inquisiteurs ayant pour seul désir de brûler des hérétiques sur la place publique".
Dans la foulée, les députés de droite ont également rejeté (330 voix contre 228) une autre PPL socialiste "pour l'augmentation des salaires et la protection des salariés et des chômeurs". Les deux élus MoDem se sont abstenus.
Le texte, défendu par Alain Vidalies, visait notamment à mettre fin aux heures supplémentaires défiscalisées et à réserver le bénéfice des réductions de cotisations sociales aux seuls entreprises couvertes par un accord salarial d'entreprise de moins d'un an.
afp
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