- A circonstances exceptionnelles, il peut y avoir "des réponses exceptionnelles" qui entraînent une augmentation du déficit et de la dette, a estimé M. Séguin à propos de l'emprunt Sarkozy. Mais, a-t-il ajouté, ces réponses doivent être "circonscrites, provisoires et directement liées à la crise" et elles ne dispensent pas d'un effort continu de maîtrise de la dépense.
- Le premier président a dit craindre que la crise ne crée "un climat propice à un relâchement de l'effort" et juge indispensable de lutter "de front" contre le déficit de crise et le déficit structurel (celui, a-t-il dit, qui est corrigé des variations conjoncturelles).
- La dégradation des comptes publics expose la France, selon la Cour, à quatre risques : "Un risque économique" sous la forme d'une remontée du taux d'épargne des ménages, préjudiciable à la consommation et à la croissance ; le risque de "l'appauvrissement de l'Etat" et son corollaire pour les citoyens (moins de services et moins de protection sociale) ; celui d'"un emballement de la dette" et, partant, d'une possible "remise en question de la crédibilité de la signature de la France".
- "A répéter que les caisses sont vides, il ne faudrait pas accréditer l'idée – paradoxale – qu'elles sont inépuisables".
- "Il n'y aura peut-être pas de faillite [de l'Etat] mais il semble qu'on néglige les conséquences concrètes et inévitables de la dérive des finances publiques sur la vie quotidienne des Français. Car plus on attend, plus il faudra payer", a-t-il assuré.
- Pour M. Séguin, qui juge "trompeuse" l'idée que "la France s'en tirerait mieux" que ses voisins, "les lendemains risquent d'y être pire qu'ailleurs". La France, note-t-il, a un déficit structurel élevé, elle est le quatrième Etat le plus endetté de la zone euro et ses dépenses publiques (plus de 52 % du PIB) sont supérieures de 9 points à celles de l'Allemagne.
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