Après le Parti socialiste la veille, le Nouveau Centre a réclamé lundi une commission d'enquête parlementaire sur "la manière dont a été programmée, expliquée et gérée la campagne de vaccination".
La France, fait valoir le ministère, a acheté cet été au total 94 millions de doses de vaccins en se basant sur un schéma vaccinal à deux doses et sur la vaccination des trois quarts de sa population, soit 47,7 millions de personnes. Mais, en définitive, une seule dose de vaccin s'est avérée nécessaire, tandis que le nombre de personnes vaccinées en France ne dépassait pas 4,6 millions au 28 décembre 2009, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.
Dénonçant un "fiasco" dispendieux qui risque de "tourner à la braderie", le député socialiste de Paris Jean-Marie Le Guen, membre de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale, a demandé dimanche une "mission parlementaire pour faire le bilan de ces échecs et tirer des leçons pour le futur".
Selon le député, spécialiste au PS des questions de santé publique, la politique vaccinale du gouvernement "a provoqué la désorganisation du système hospitalier et a abouti à ce que nous ayons le plus faible taux de personnes vaccinées des pays développés".
Comme le Parti socialiste, le Nouveau Centre réclame une commission d'enquête de l'Assemblée nationale, tout en jugeant "anecdotique et purement politicienne" la "polémique sur la vente des surplus de vaccins, ce que font de nombreux pays européens".
Il faut "un vrai travail d'analyse, transparent, public et contradictoire pour comprendre les dysfonctionnements du plan de vaccination", a préconisé lundi dans un communiqué Jean-Christophe Lagarde, député-maire de Drancy et président exécutif du Nouveau Centre. "Ce qui n'a pas fonctionné doit nous servir à préparer un plan réellement opérationnel, efficace et réaliste pour le jour où nous serons confrontés à une pandémie plus grave", a-t-il dit.
Le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, médecin de formation, s'est quant à lui dit "scandalisé" par la polémique. "Qu'est-ce qu'on aurait dit si l'épidémie avait été grave", s'est-il interrogé sur RTL, en notant que l'hiver "n'est pas fini". On "appelle ça le 'V grippal', ça rebondit".
Source : nouvelobs.fr
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