« En plein combat contre les bonus et autres horreurs du capitalisme, Sarkozy avait, en février 2009, édicté une règle d’or : les bénéfices des entreprises devaient désormais être divisés en trois parts égales.
Un tiers pour les investissements, un tiers pour les salariés et le dernier tiers pour les dividendes des actionnaires.
Le président s’était même fait menaçant : « Si les partenaires n’arrivent pas à se mettre d’accord, il y aura, à l’été [2009], un projet de loi d’origine gouvernemental. »
L’été est passé depuis longtemps, aucune loi n’est en vue et les menaces de Sarko n’ont, semble-t-il, impressionné personne.
Témoin France Télécom, contrôlé à plus du quart par l’Etat.
Le groupe vient de décider de distribuer à ses actionnaires, en 2010, non pas un tiers, mais carrément 125% de son bénéfice de l’année dernière.
En d’autres termes, France Télécom va devoir emprunter près de 800 millions pour payer 3 ,7 milliards de dividendes alors que ses profits plafonnent à 2,9 milliards.
Cela consolera peut-être ses actionnaires- parmi lesquels la quasi-totalité de son personnel- mais pas les plus gros…dont les titres ont perdu un tiers de leur valeur en cinq ans. »
« Le Canard Enchaîné » du mercredi 17 mars 2010
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