En blouse bleue, munis de sifflets, 1.500 à 2.000 infirmiers anesthésistes, selon les syndicats, ont manifesté mardi à Paris, dans le cadre d'une journée de grève nationale, pour une meilleure reconnaissance de leur profession, a constaté une journaliste de l'AFP.
"Notre mouvement est très suivi, la preuve aujourd'hui, plus de 80% des infirmiers anesthésistes sont en grève et nous sommes près de 2.000 dans les rues de Paris, sur 7.500 infirmiers anesthésistes sur toute la France", a expliqué Philippe Lamarche, délégué CGT.
Selon la police, un peu plus de 1.000 personnes ont manifesté à Paris.
Les infirmiers anesthésistes, mobilisés par les trois principaux syndicats de la profession (CGT, Syndicat national des infirmiers anesthésistes et Sud) ont défilé de Montparnasse au ministère de la Santé, munis de pancartes proclamant: "Bachelot veut nous tuer".
Dans l'après-midi, une délégation a été reçue au ministère par la direction générale de l'hospitalisation et de l'organisation de soins.
"Nous avons convenu d'une réunion lundi prochain entre une délégation syndicale et le cabinet de Mme Bachelot pour discuter de leurs trois principales revendications: la reconnaissance au niveau master de leur diplôme, la revalorisation des grilles et la pénibilité", a indiqué le cabinet de la ministre de la Santé.
Les infirmiers anesthésistes dénoncent la non-reconnaissance de leur spécialité par le protocole Bachelot signé en février, la possibilité pour des infirmiers n'ayant pas suivi deux années de formation de pratiquer des actes d'anesthésie et la non prise en compte de la pénibilité de leur travail.
"Nous sommes furieux que nos diplômes ne soient pas reconnus à leur juste valeur et inquiets pour la sécurité dans les blocs opératoires", a dénoncé Clément, infirmier anesthésiste de l'Assistance publique.
Le protocole Bachelot de février dernier est consacré aux conséquences de la reconnaissance du diplôme infirmier au niveau licence.
Source : afp
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