Le président des députés PS, Jean-Marc Ayrault, a accusé mardi le chef de l'Etat de "suivre Mme Merkel sans obtenir de contreparties" tandis que l'UMP et le Nouveau Centre sont revenus sur la nécessité d'avoir une "règle d'or" lors d'un débat sur l'Europe à l'Assemblée.
M. Ayrault s'exprimait devant les députés après le Premier ministre lors d'un débat d'une heure venant remplacer les questions au gouvernement.
Au lendemain de l'annonce de l'accord entre Nicolas Sarkozy et de la chancelière allemande, Angela Merkel, Jean Marc Ayrault a critiqué "toujours plus d'austérité pour les peuples et toujours rien contre les attaques des spéculateurs", fustigeant un accord qui n'a "même pas" regagné la confiance des marchés.
Pour lui, "austérité et sanctions ne peuvent constituer l'avenir indépassable des peuples européens", a-t-il ajouté.
Il a estimé que "le traité qu'il propose va demander du temps. Ce que l'on constate, c'est donc l'absence de réponse à l'urgence, alors qu'il faudrait que la Banque centrale intervienne et que soient mis en place dès maintenant les eurobonds."
"Quel est aujourd'hui le poids de la France? Quel est son crédit? Pourquoi Nicolas Sarkozy est-il contraint de suivre Mme Merkel sans obtenir de véritables contreparties?", a lancé le chef de file des députés socialistes.
Didier Quentin (UMP) a estimé que "maîtriser nos comptes, ce n'est pas plier devant les agences de notation, c'est chercher à réduire notre dépendance à l'égard des marchés et donc à veiller au maintien de notre indépendance".
Pour Jean-Paul Lecoq (PCF), "l’échec et la responsabilité du couple Sarkozy-Merkel est patent. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, qui ont pris les rênes de la zone euro, ont échoué à résoudre la crise de la dette souveraine".
Le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, a déclaré au Monde.fr, de retour d'Allemagne, que "face à la gravité de la crise, Nicolas Sarkozy montre une totale impuissance."
"Nicolas Sarkozy est un président en fin de mandat qui fait campagne : il n'a pas la légitimité politique pour demander au Parlement actuel de modifier la Constitution", a encore dit M. Ayrault.
Source : Afp Le Monde
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