La défausse, le mensonge et le truquage des chiffres sont devenus les seuls réponses du gouvernement face à l’envolée catastrophique des chiffres du chômage. Son ministre, M. Bertrand, est en le champion toutes catégories dans son interview au Monde.
Intox : le chômage, c’est uniquement la faute à la crise. Faux : il augmente régulièrement depuis le début du quinquennat du fait de la désindustrialisation et de l’arrêt de la politique de soutien à l’emploi. En cinq ans la France a perdu 400 000 emplois industriels sans que le gouvernement ne lève le petit doigt. Lors du déclenchement de la crise, le gouvernement n’a trouvé qu’un petit milliard pour endiguer la vague de licenciements. Pire, la défiscalisation des heures supplémentaires, qui coûte 4 milliards chaque année à l’Etat, a détruit 70 000 emplois, selon un rapport de l’Assemblée nationale. Cette disposition n’a jamais été remise en question.
Intox : le budget de l’emploi a été maintenu. Faux : les crédits du travail et de l’emploi baisse de 12% dans la loi de finances 2012. Tous les dispositifs de soutien public sont laminés : les contrats aidés (-135 millions), le chômage partiel (réduit de 25%), le reclassement des salariés licenciés (-34,75%), les préretraites (suppression de l’allocation équivalent retraite)…
Intox : les contrats aidés existent, ce sont les collectivités locales qui ne les utilisent pas. Faux : l’Etat a transféré la charge financière sur les conseils généraux et les contrats proposés sont précaires (22h par semaine) et inadaptés à l’ampleur du problème.
Ce ne sont pas quelques annonces floues sur le chômage partiel à 3 mois des élections qui permettront à MM Sarkozy et Bertrand de faire oublier leur écrasante responsabilité dans ce trou noir qu’est devenue la politique de l’emploi.
Communiqué du groupe socialiste radical et citoyen à l'Assemblée nationale
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