Leur entreprise menace de fermer, la sidérurgie est en danger, l'emploi de milliers de salariés est en danger, celui de la Lorraine est menacé avec toutes les conséquences sur l’économie locale.
Le Président de la République annonce le redémarrage des haut-fourneaux et qu’ArcelorMittal va investir 17 millions d'euros à Florange. Seulement 2 seront versés pour la maintenance d'un haut-fourneau. "Les 15 millions restants ne concernent pas des outils en danger, ce qui ne répond en rien à la pérennisation des installations "selon un représentant CFDT. Mais contrairement à ce qu’a dit le chef de l'Etat, sur France Inter, le patron d’Arcelor Mittal ne s’est absolument pas engagé au redémarrage du haut fourneau.
"Nicolas Sarkozy est un homme de coups médiatiques, et il vient d'en tenter un nouveau concernant ArcelorMittal à Florange", dénoncent dans un communiqué commun Aurélie Filippetti, Michel Liebgott, député de Moselle, ainsi que les sénateurs de Moselle Gisèle Printz et Jean-Marc Todeschini.
Ce jeudi, à la mi-journée, les ouvriers d’ArcelorMittal sont venus alerter, ils ne souhaitent pas de promesses mais des actions. Ils veulent savoir ce que le candidat envisage pour l’industrie.
Les 200 métallurgistes de l'aciérie ArcelorMittal de Florange ne verront pas le candidat à son QG mais seront accueillis par les forces de l'ordre. Les quatre autocars seront escortés depuis le péage autoroutier de Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne).
Arrivés aux abords du QG de campagne, ils sont aspergés de gaz lacrymogène par la gendarmerie mobile et refoulés vers le pont Mirabeau. "Le candidat du peuple accueille le peuple avec des CRS, a regretté Edouard Martin, responsable de la CFDT. Nous ne sommes pas venus dans un esprit d'affrontement, mais dans un esprit de dialogue, faire de la pédagogie sur la situation de notre usine". (Voir)
Nicolas Sarkozy a quitté son QG vers 11 h 30. A sa sortie, ce dernier avait indiqué qu'il "avait des obligations" et que "les métallos (devant venir à Paris, ndlr) n'étaient pas représentatifs", en réitérant sa proposition de rendez-vous à l'Elysée, lundi, à 11 h. Les ouvriers ont alors demandé à être reçus par un membre de son équipe de campagne.
Nicolas Sarkozy voulait discuter avec les « vrais salariés de Florange, ceux qui travaillent ». Ceux venus hier n’étaient-ils pas des vrais ? Il avait cependant raison sur un point, ces ouvriers n’auront peut être plus d’emploi dans quelques temps.
Nicolas Sarkozy « un homme du peuple », « simple » aurait-il oublié la définition de ces mots. Celui qui veut se battre pour l’industrie n’est pas celui qui l’affirme.
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