Sarkozy 2007
« Je réunirai une conférence avec les partenaires sociaux afin que l'égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes soit totale d'ici 2010. Les femmes subissent plus que les hommes les salaires trop bas, le travail précaire, le sous-emploi, l'absence de formation »
Le bilan : L'inégalité devant le travail et la sécurité
La France se classe à la 127ème place (sur 134) en matière d'égalité des sexes. Professionnellement, la situation des femmes ne s'est pas améliorée. Leur salaire demeure en moyenne inférieur de 27 % à celui des hommes et elles restent les plus exposées à la précarité du travail (temps partiel subi, CDD, emplois non qualifiés, horaires décalés, travail du dimanche). La loi de 2006 sur l'égalité professionnelle qui prévoyait la suppression des écarts salariaux dans les entreprises ne comportait ni objectif, ni moyens contraignants et a été peu appliquée.
La réforme des retraites aggrave la situation sociale des femmes. Le report à 67 ans de la retraite à taux plein et l‘allongement de la durée de cotisation touchent de plein fouet les 60% d'entre elles qui n'ont pas de carrières complètes. L'effet de ciseau de la réforme amputera brutalement leurs pensions, déjà inférieures de 38 % à celles des hommes.
Les femmes restent les plus exposées à l'insécurité. Le gouvernement admet n'avoir pas trouvé de réponse à la hausse vertigineuse des agressions contre les femmes et qui sont très souvent d'origine conjugale. Une femme meurt tous les deux jours et demi, le plus souvent des coups de son conjoint. Face à ces drames, une loi contre les violences faites aux femmes a été adoptée à l'unanimité. Le gouvernement tarde toutefois à concrétiser cette étape importante et à y consacrer les moyens nécessaires.
> La mise en œuvre de la loi contre les violences faites aux femmes(juillet 2010), votée à l'unanimité se fait attendre : ordonnance de protection destinée à apporter une réponse rapide à la victime et à ses enfants ; formation commune de tous les intervenants de la justice, de l'éducation nationale, de la santé, de la police ; création d'un observatoire des violences.
> La loi pour une représentation équilibrée des femmes et des hommes au sein des directions d'entreprises (janvier 2011) a instauré des quotas dans les conseils d'administration : 20% dans un délai de 3 ans, 40 %, 6 ans après la publication de la loi. C'est une avancée que nous avons votée. Mais cette timide avancée ne doit pas masquer le principal : le sexisme que continuent de pratiquer les entreprises dans leur politique des salaires, d'emploi et de carrières.
> Tous les crédits pour l'égalité entre les hommes et les femmes ont baissé. On rogne sur tout, l'égalité professionnelle, la sensibilisation et formation des chefs d'entreprises sur la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale, l'accès des femmes aux responsabilités.
> Le démantèlement des services médicaux de proximité a entraîné la fermeture de nombreux centre d'IVG, entravant la liberté à interrompre leur grossesse dans de bonnes conditions.
Les chiffres-clés : 80 % des travailleurs pauvres sont des femmes.
Le vote à l'unanimité de notre résolution sur la clause de l'Européenne la plus favorisée (février 2010). L'enjeu est de mettre en œuvre dans le droit national les dispositions législatives et réglementaires les plus favorables aux droits des femmes déjà prises par les Etats membres de l'UE dans divers domaines : le choix de donner la vie ; le droit de la famille, la lutte contre les violences ; le partage des responsabilités ; le travail des femmes.
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