Vincent Peillon a été auditionné en commission des affaires culturelles et de l’éducation de l'Assemblée nationale, aux côtés de sa ministre déléguée George Pau-Langevin. Il a beaucoup été question de rythmes scolaires. Mais aussi, entre autres, d'éducation prioritaire ou de "conditions de vie des élèves".
Le Ministre a rappelé l’importance de la question des rythmes scolaires pour les collectivités locales et pour les familles. « J'en sais le coût. Je vous ai donné la méthode de concertation, qui se fera avec l'ensemble des associations d'élus (…) ». Il souhaite apporter un cadre qui pourra être d'ordre législatif, permettant de nous assurer que tous les enfants, quel que soit leur territoire, aient les mêmes droits et la même possibilité de rendre ces droits effectifs. C'est le seul verrou qu'il faut accepter sur cette question des temps scolaires."
Si cette question a suscité de nombreuses réactions des députés, le sujet ne constituait évidemment que l'un des points abordés lors de cette audition. Marie-Georges Buffet s'est par exemple interrogée sur la façon dont les choses vont "s'articuler" avec "l'action éducative hors temps scolaire" et sur l'impact que cela pourra avoir, par exemple, sur les équipements sportifs. D'autres, à l'instar d'Yves Durand (Nord), ont directement mis en avant "l'implication des collectivités", ont rappelé que certaines d'entre elles sont déjà engagées sur des expérimentations et ont estimé que le sujet est bien "la capacité des collectivités à mener cet engagement dans le cadre d'une égalité républicaine sur tout le territoire". Avec, à la clef, une question : "Quels seront les rapports entre le ministère et les collectivités ? Quel type de contrat pourrait s'opérer ?"
Le ministre a réaffirmé qu’une telle réforme ne se ferait pas sans les collectivités.
George Pau-Langevin s'est pour sa part attachée à réexpliquer "ce que signifie la réussite éducative", consciente que l'intitulé de son portefeuille avait suscité quelques railleries… Affirmant vouloir s'attaquer en particulier à tous les facteurs qui font que "tant de jeunes quittent le système scolaire sans diplôme, sans qualification", elle entend "réexaminer les dispositifs existants, notamment en matière d'éducation prioritaire", sachant que "beaucoup de choses existent" mais que leurs résultats sont souvent décevants. Face à "un empilement de dispositifs", cette "révision" de l'éducation prioritaire devra se faire dans une logique de "cohérence, simplicité et clarté". Autre objectif : "concentrer les efforts sur les conditions de vie des élèves", qu'il s'agisse d'accès à la cantine ou de santé ("éducation à la santé, prévention, éducation à la contraception").
La ministre déléguée a souligné que toutes ces questions sont "par définition interministérielles" et seront donc abordées comme telles avec, notamment, ses homologues en charge de la famille, de la ville ou encore de la justice s'agissant de la PJJ. Ceci, tout en travaillant étroitement avec les associations de parents d'élèves et d'éducation populaire.
Source : Localtis
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