L’enquête Information et Vie Quotidienne (IVQ) de l’INSEE lancée en 2004 dresse un bilan mitigé sur l’illettrisme en France. En 2011, près d'une personne sur six (16%), âgé de 18 à 65 ans et résidant en France, éprouve des difficultés dans les domaines fondamentaux de l'écrit (lecture de mots, production de mots écrits et compréhension d’un texte simple). Des difficultés jugées graves ou fortes pour 11% des Français. Or, 7% d'entre eux, soit 2,5 millions de personnes, ont été scolarisés en France et peuvent, à ce titre, être considérés en situation d'illettrisme, contre 9% en 2004.
Une situation qui s'améliore donc, notamment en ce qui concerne les jeunes (18 à 29 ans) qui ont de meilleurs résultats que les générations plus âgées en lecture et en compréhension orale. Mais une tendance à nuancer néanmoins. En effet, cette amélioration est due, en premier lieu, à la sortie des données 2011 de la génération née avant 1946, comportant une part importante de personnes en difficulté (un tiers). Pour les jeunes nés entre 1982 et 1986, cette part augmente même entre 2004 et 2011. Côté sexes, les femmes se montrent plus à l'aise à l'écrit que les hommes, dont la part de sujets en difficulté atteint 17%, contre 15% chez les femmes.
L'avantage féminin en français relevée par l'enquête IVQ 2011 s'inverse en mathématiques. En calcul, 20% des femmes ont des résultats médiocres, contre 14 % des hommes. Globalement, le niveau baisse dans cette discipline pour l'ensemble des Français âgés de 18 à 65 ans, dont la part réussissant 80% des exercices proposés a diminué de 32% à 30% entre 2004 et 2011.
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