Apres 29h de débat et 669 amendements examinés, le projet de loi sur l’enseignement supérieur et la recherche a été adopté mardi par l’Assemblée nationale. Les députés ont ainsi réaffirmé leur soutien à cette loi de progrès. Il est dommage que les députés écologistes aient préféré voter contre ce texte, qui porte des évolutions fondamentales, à la fois aboutissement de combats menés par la majorité depuis de nombreuses années et apports au redressement du pays. Le projet de loi est le résultat d'un large processus de concertation, qui avec les Assises de l'Enseignement supérieur et de la recherche, a mobilisé 20 000 acteurs de juillet à novembre. Il est l'expression des priorités portées par le gouvernement : la priorité à la jeunesse et la réussite étudiante, l'inscription de la recherche au coeur du projet de redressement du pays.
Des points pourront encore être améliorés au Sénat mais le travail parlementaire a permis de faire des avancées importantes (une vingtaine d’amendements écologistes ont notamment été adoptés) :
Sur la réussite étudiante, avec l'encadrement des stages, le développement de l'alternance, l'orientation prioritaire des bacheliers pro et technos vers les STS et IUT, l'accès des meilleurs bacheliers aux filières sélectives, le rapprochement entre classes prépas et universités, la réforme du cycle licence.
Sur la recherche, avec un Etat qui redevient stratège, qui se dote d'une organisation pour définir, dans un agenda stratégique de la recherche, les grandes priorités nationales d'ici à 2020 ; avec la volonté clairement affirmée de préserver la recherche fondamentale, trop destabilisée par la frénésie d'appels à projets, de pousser la recherche technologique, trop faible en France, d'inscrire le transfert, chaque fois que possible, comme une mission de service public, pour diffuser l'innovation dans l'ensemble du tissu socio-economique public ou privé.
Sur la gouvernance, en rétablissant la collégialité, la démocratie.
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