Pour la première fois depuis 2011, le taux de chômage trimestriel mesuré par l’INSEE est en diminution. Cette baisse de 0,1 point au 4ème trimestre 2013, marque la fin de la progression du chômage en France.
Le taux de chômage se situe à 9,8% en métropole (10,2% avec l'Outre-mer) au quatrième trimestre.
Les chiffres publiés jeudi sont même un peu meilleurs qu'attendu : dans ses prévisions, l'Insee tablait sur une stabilisation fin 2013 et début 2014, avant une légère hausse au printemps.
La baisse du chômage est plus forte encore pour les jeunes. "En valeur absolue, il y a eu 41 000 chômeurs de moins au 4ème trimestre". "Pour les jeunes, l'évolution est extrêmement significative, pour ne pas dire spectaculaire (moins 85 000 sur un an)", a affirmé Michel Sapin.
L'amélioration mise en lumière par l'INSEE concerne notamment les 15-24 ans (-1,1 point sur un trimestre, -2,6 points sur un an).
Les contradicteurs diront encore une fois que ces chiffres sont discutables. Le Pôle emploi estime qu’il n’y a pas eu d’inversion mais une stabilisation. A chacun de retenir l'indicateur qu'il souhaite", a estimé le Ministre, tout en soulignant que les chiffres allaient, quoi qu'il en soit, "dans le même sens".
Mesuré grâce à une enquête menée auprès de 110.000 personnes, le taux de chômage est le seul indicateur reconnu au niveau international. Il est préféré par les économistes au nombre des inscrits à Pôle emploi, soumis aux aléas administratifs (inscriptions, radiations, etc.).
L'Institut considère comme chômeur une personne présentant trois critères : ne pas avoir travaillé au cours de la semaine, chercher activement un emploi et être disponible dans les deux semaines.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault s'est lui félicité de cette «bonne nouvelle», ajoutant que c'était «le moment de mettre le turbo et de faire vivre» le pacte de responsabilité.
La publication par l’INSEE des chiffres du chômage constitue une étape décisive dans la bataille pour l’emploi que mène la majorité de gauche depuis mai 2012.
L’inversion de la courbe du chômage, ce pari de notre majorité moqué et conspué, est bien un objectif pertinent et atteignable. Au final, François Hollande aurait donc bien réussi son pari d’inverser la courbe du chômage en 2013.
La stratégie pour l’emploi mené dès 2012 qui conjugue dispositifs actifs (emplois d’avenir, contrats de génération, CICE, baisse de la taxe sur les salaires versée par les associations, emplois francs) et réformes de structures (sécurisation de l’emploi, formation professionnelle) porte donc ses fruits.
« Demain, avec le pacte de responsabilité, nous pourrons aller plus loin. Les partenaires sociaux sont en discussion pour porter cette nouvelle approche gagnant-gagnant qui va permettre de consolider la priorité pour l’emploi et la production. » expliquait Michel Sapin.
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