Le Premier ministre Manuel Valls a précisé mercredi lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale que le projet controversé de réforme pénale de Christiane Taubira serait débattu en juin.
"Je confirme, dans l'état d'esprit qui est le nôtre, celui du gouvernement et notamment de la garde des Sceaux, qu'il doit y avoir un débat autour de ce texte de loi dont la commission des lois s'est saisie. Et ce débat aura lieu au mois de juin", a indiqué le Premier ministre.
"C'est la volonté du Président de la République, c'est ma volonté, celle du gouvernement et c'est ce que les Français attendent", a-t-il martelé.
"Nous considérons qu'une réforme pénale est indispensable pour lutter contre l'un des fléaux majeurs, c'est-à-dire la récidive. Et nous devons être capable tous de nous rassembler, de nous unir face à un sujet qui est particulièrement difficile car, aucun dispositif aujourd'hui, notamment face à la délinquance des plus jeunes (...) n'a été efficace", a justifié le chef du gouvernement en citant en exemple l'échec "des peines planchers" à "traiter ce sujet". "Et donc, pour cela, il faut légiférer", a-t-il insisté.
Entre autres mesures, ce texte rétablit le principe de l'individualisation des peines en supprimant notamment les peines plancher, crée une nouvelle peine exécutoire en milieu ouvert, "la contrainte pénale", et entend éviter les sorties "sèches" de prison.
A la question, le texte sera-t-il modifié ?, le premier Ministre répond qu’il le sera "par l'Assemblée nationale, mais il l'est déjà", ajoutant qu'"on a fait dire beaucoup de choses", on a "beaucoup caricaturé" ce projet.
"Ce que j'ai souhaité hier à la tribune de l'Assemblée nationale, sur cette question comme sur bien d'autres, c'est qu'on sorte des postures, qu'il y ait un travail de qualité effectué par les parlementaires", a poursuivi Manuel Valls.
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