Le rapport Thévenoud, destiné à définir des règles du jeu nouvelles entre les taxis et les véhicules avec chauffeur (VTC) a été remis au Premier ministre. La mission dont il est issu a fait une large part au dialogue avec l’ensemble des acteurs. L’objectif est de parvenir à une concurrence équilibrée au bénéfice des professionnels, des usagers et de l’emploi.
Pour les taxis:
Des "aménagements urbains adaptés": dans les gares, les aéroports, avec des voies réservées et des stations modernisées.
Une couleur unique: "sobre avec un dispositif d'identification", à l'image des taxis jaunes new-yorkais ou noirs londoniens.
Une protection des taxis locataires: "avec une réforme du statut actuellement très injuste et la distribution de nouvelles licences gratuites incessibles seulement pour les chauffeurs".
La "maraude électronique": des applications pour pouvoir géolocaliser en temps réel les taxis disponibles à proximité, via des applications sur smartphones (comme les clients peuvent le faire actuellement pour les VTC).
Deux forfaits aéroports: un tarif fixe pour se rendre à Roissy-Charles de Gaulle et un autre pour Orly, en région parisienne.
L'encadrement de la course d'approche: finie l'entrée dans un taxi commandé avec un compteur déjà à 12 ou 15 euros. Les taxis accueilleraient leurs passagers au tarif minimum, c'est à dire 6,86€, selon ce qu'a dit Thévenoud sur RMC.
La généralisation de la carte bleue: pour plus de flexibilité pour les moyens de paiement des passagers.
Pour les VTC:
La fin de la géolocalisation: ce que Thévenoud veut pour les taxis, il ne le souhaite pas pour les VTC. Le député voudrait interdire "les applications qui permettent de voir les VTC qui se trouvent à proximité". Le député n'est pas contre le fait de pouvoir commander son VTC, mais il estime que les applis sont un moyen déguisé pour les VTC de faire de circuler en attente de clients. Une maraude uniquement réservée aux taxis.
Pas de délai ou de course minimum: les taxis en rêvent, le Conseil d'Etat l'a déjà retoqué, et le député le confirme. Un délai ou une course minimum imposés aux VTC entraînerait une "rupture d'égalité" et irait à l'encontre du principe de la "liberté des prix".
Une immatriculation au niveau régional: le but est de "mieux contrôler l'obligation d'assurance". Thomas Thévenoud recommande également d'immatriculer les sociétés de VTC, et pas seulement les véhicules.
Une tarification "claire et au forfait".
Le maintien du moratoire sur les immatriculations: mi-février, le gouvernement a décidé de reporter les nouvelles immatriculations de VTC pendant la négociation avec les taxis, Thévenoud est favorable à ce que cela continue.
Pour rappel, le gouvernement a tenu à créer toutes les conditions d’un dialogue de qualité entre les acteurs : pendant la durée de cette mission, un dispositif transitoire a été mis en place.
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