Comme il l’avait annoncé à l’occasion de la réunion du Comité national d’orientation et de suivi du projet agro-écologique, Stéphane LE FOLL, Ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt a présenté aujourd’hui lors d’une conférence de presse l'état d'avancement du projet agro-écologique et a également présenté les étapes clefs qui interviendront au cours du deuxième semestre 2014.
Le projet de Stéphane Le Foll repose sur une mise en œuvre volontariste avec un accompagnement des agriculteurs et l'appui des réseaux partenaires comme les chambres d'agricultures, les Civam (Centres d'initiatives pour valoriser l'agriculture et le milieu rural), les régions ou encore France Nature Environnement... Pour les aider, un "outil de diagnostic" sera disponible sous forme de prototype en septembre avant d'être généralisé sur le territoire fin 2014, début 2015 leur permettant de mesurer les performances de leur exploitation.
Selon le ministre, le projet est "global", englobant toute une série de dispositifs lancés au fil des derniers mois : le plan écophyto qui vise à réduire l'usage des pesticides, le plan méthanisation qui prévoit de passer à 1.000 méthaniseurs d'ici 2020, le plan Ambition Bio 2017, le plan "enseigner à produire autrement", la nouvelle Politique agricole commune, la loi d'avenir qui définit l'agro-écologie dans son article 1er et crée les groupements d'intérêt économique et environnemental (GIEE). Déjà adopté en première lecture, le texte arrivera à nouveau l'Assemblée en deuxième lecture les 8 et 9 juillet et en octobre au Sénat. Avant même l'adoption de la loi, le ministère a lancé un appel à projets qui a permis de sélectionner, en janvier, 103 projets de GIEE sur 469 dossiers de candidatures. 3.300 exploitations pourront ainsi expérimenter durant deux ou trois ans de nouveaux modes de production agro-écologiques : autonomie alimentaire des troupeaux, réduction des intrants, conservation de sols… Une enveloppe de 6,7 millions d'euros leur est consacrées.
D'autres mesures vont rapidement se concrétiser avec dès la rentrée 2014, le BTSA "Analyse et conduite de systèmes d'exploitation" qui intégrera ces modes de productions alternatifs. Ce sera le cas pour le bac pro "Conduite et gestion de l'exploitation agricole" à la rentrée 2015.
Le ministère compte sur les régions, désormais autorités de gestion du deuxième pilier de la PAC, avec qui il vient de lancer le "plan de compétitivité et d'adaptation des exploitations", le 4 juin. Elles géreront aussi les mesures agro-environnementales et agro-climatiques (Maec), ainsi que les aides au bio. "Les régions sont des acteurs incontournables dans la mise en œuvre du projet d'agro-écologie... Le garant de l'efficacité", s'est félicité le président de la région Auvergne, René Souchon, qui a défendu un "besoin de subsidiarité" pour l'application du projet.
Voir deux documents : - des éléments relatifs à l’avancée de ce projet et des grandes étapes pour la fin de l’année 2014
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