« Le 27 janvier est une date qui marqua la mémoire de l’Humanité ». « Il y a 70 ans, les armées soviétiques ouvraient les portes du camp d’Auschwitz-Birkenau [...] C’était la révélation de l’horreur. Ce n’était pas encore une libération ». François Hollande commémorait hier la libération d’Auschwitz-Birkenau :
« Ce crime fut unique par son ampleur : 6 millions d’hommes et de femmes exterminés parce que juifs [...] Et combien d’autres réduits en esclavage et mis à mort parce que Tziganes, homosexuels, slaves, communistes, résistants, handicapés ». Beaucoup d’entre eux « n’en sont jamais revenus. Mais [...] au Mémorial de la Shoah [ouvert en 1956 à Paris], leurs noms figurent pour toujours ». Ce mémorial est devenu « un espace dédié à la transmission » : il a commémoré le 20ème anniversaire des Tutsis rwandais, en 2015, il célébrera l’anniversaire du génocide arménien.
« La mémoire des crimes contre l’Humanité n’appartient à personne. Elle est notre héritage commun. » [Aussi] la République française n’oubliera jamais.
Le Président de la république a rappelé les événements tragiques du 9 janvier, dans l’épicerie de la porte de Vincennes où l’antisémitisme tua à nouveau et fit 4 autres victimes ».
Il a souhaité rassurer les Français de confession juive : la « France les aime, comme elle aime tous ses enfants ». « Si le terrorisme vous conduisait à vous éloigner de la terre de France, de sa langue, de sa culture, de la République, il aurait atteint son but » ; « Pour combattre un ennemi, il faut d’abord le connaître et le nommer : l'antisémitisme. Face à de nouvelles menaces, il faut des réponses adaptées ».
Un plan global de lutte contre le racisme et l'antisémitisme » sera présenté « d'ici la fin du mois de février ». François Hollande a insisté sur la nécessité d’améliorer la visibilité et l’efficacité des sanctions en intégrant la répression de la parole raciste et antisémite au droit pénal général, en prononçant des peines alternatives à valeur pédagogique et des sages citoyens.
Il est nécessaire de réguler les flux numériques et de mettre en place un cadre juridique au niveau européen et international. La France soutient ainsi l’appel de l’Union des anciens déportés et l’Union des étudiants juifs de France, pour que les « opérateurs prennent leurs responsabilités » sur la diffusion des messages de haine.
Il a ajouté que l’école joue un rôle fondamental dans la transmission et de la connaissance de l’histoire de la Shoah « partout sans aucune restriction ».
Commentaires