En mars 2011, l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), présidé par M. Claude Birraux, député, a été saisi conjointement par le Bureau de l’Assemblée nationale et par la commission de l’Economie, du développement durable et de l’aménagement du territoire du Sénat, à la suite des évènements de Fukushima, pour établir une étude sur « la sécurité nucléaire, la place de la filière nucléaire et son avenir ».
En plus des tests de sûreté effectués aux niveaux national et européen sur les centrales nucléaires, la mission d’information de l'office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPESCT), composée à la fois de députés et de sénateurs, a publié son rapport d’étape sur la sécurité de la filière, le 30 juin.
Le rapport d’étape a été publié par Christian Bataille, député, et Bruno Sido, sénateur. Il synthétise et analyse les informations recueillies par la mission parlementaire au cours de six auditions et sept déplacements, peut on lire dans un communiqué de presse.
Les rapporteurs, le député socialiste Christian Bataille et le sénateur UMP Bruno Sido, soulignent dans ce texte d'étape la "grande rigueur" de la gestion de la sûreté nucléaire et estiment que l'indépendance de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) en constitue la meilleure garantie.
« Toutefois, notre pays ne peut se prévaloir d'être totalement à l'abri d'une catastrophe naturelle d'une ampleur inattendue (…) L'industrie nucléaire française doit donc pousser d'un cran encore son investissement dans la sûreté », estiment les parlementaires.
Ainsi selon les deux rapporteurs, la France doit faire davantage pour assurer la sécurité de ses centrales nucléaires. Les impératifs de sûreté doivent être placés au-dessus de toute considération économique. A cet égard, l’Etat doit conserver la maîtrise de cette industrie. Seule la puissance publique est en effet à même d’apporter des garanties solennelles à une population inquiète, notamment en consolidant la maîtrise publique du contrôle de sûreté, peut on lire dans un communiqué de presse.
La France doit imaginer des événements d'une intensité encore plus grande et des schémas accidentels en cascade avec des interactions sur des sites industriels voisins, préconisent-ils. Ils recommandent notamment de renforcer les moyens mobiles de secours en eau et en électricité pour faire face aux situations d'urgence.
Les rapporteurs insistent enfin sur l’impératif de la recherche, laquelle crédibilise toute la filière, en préparant en permanence les futures innovations de sûreté, et en consolidant la place de technologie avancée de l’énergie nucléaire.
Source : Actualités News Environnement