A en juger par le nombre d’agences immobilières installées à Moulins (et même récemment à Yzeure), le commerce du logement est chez nous florissant.
Est-ce vraiment le cas et faut-il s’en réjouir?
A y regarder de plus près, deux constats s’imposent et, de ce fait, deux questions :
CONSTATS :
1- Beaucoup de maisons ou d’appartements sont proposés à la vente, à Moulins ou sa banlieue – proche ou lointaine – et beaucoup ne trouvent pas rapidement preneurs.
En revanche, le nombre de locations offertes est nettement plus restreint
2- En quelques années, les prix des uns comme des autres ont « flambé »: 40 à 50 % au moins ces cinq seules dernières années (hors logements sociaux, dont le marché – en HLM notamment - est fermé).
QUESTIONS :
1 - A quels mouvements économiques ou démographiques correspond cet état de fait ? Ne quitte-t-on pas Moulins plus que l’on ne s’y installe ?
2 - Dans une période où les taux de crédit ne sont pas très élevés, la stagnation voire la baisse de beaucoup de revenus n’est-elle pas la cause majeure des difficultés à se loger convenablement ?
N’oublions pas enfin le rôle négatif de certaines banques qui ne jouent pas toujours leur rôle de conseil pertinent pour aider les acheteurs ou les demandeurs de locations…ou d’autres établissements financiers, comme dans un cas récent, près de Moulins, qui refusent de soutenir une initiative de reprise d’un commerce (le requérant présentant pourtant des garanties sérieuses) au prétexte que le créneau d’activités considéré n’aurait pas d’avenir.
Imagine-t-on ? Le banquier seul juge des opportunités commerciales et censeur de l’esprit d’initiative.
Qui oserait alors investir ?
Jean-Paul Desgranges, ancien député de la circonscription, ancien maire d’Yzeure
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