C'est Nathalie Michaud en collaboration avec l'entreprise « C-Tout com. » qui est à l' origine de cette opération « Le catalogue déraisonné… Et s'il n'y avait qu'un livre ? ».
43 lecteurs ont livré leur coup de cœur pour un ouvrage, un personnage ou un auteur … Ils ont rendez-vous, en soirée, jeudi 19 juin au Grand Café à Moulins !
Guy Chambefort, député de l'Allier a choisi « Souvenirs et Solitude » de Jean Zay, éditions de l'aube.
- C'est dans sa cellule que Jean Zay écrit au jour le jour, tout en s'attachant à composer un volume dont il espère qu'il sera publié un jour. Il s'agit de « Souvenirs et Solitude ». Cette œuvre en forme de journal nous fait entendre, comme à travers les murs d'une prison et à travers le temps, le récit, pudique mais précis de la vie d'un détenu. On y lit aussi les réflexions qu'inspirent à cet homme politique de premier plan son action passée, la situation de la France sous la collaboration et l'avenir d'un pays dont il ne désespère jamais.
- En 1936, Jean Zay était devenu le plus jeune ministre jamais nommé à l'Education Nationale et à ce qu'on n'appelle pas encore la Culture. Partisan de la fermeté envers Hitler et l'intervention en Espagne, il sera, sans relâche, attaqué par l'extrême droite française comme républicain, juif et franc-maçon, et constamment désigné comme l'homme à abattre.
- En octobre, il est condamné à la déportation par le tribunal militaire de Clermont-Ferrand aux ordres du gouvernement de Pétain, installé à Vichy. Il est emprisonné à Riom. Le 20 juin 1944, des miliciens qui se faisaient passer pour des résistants viennent l'arracher à sa prison. Ils l'abattent dans un bois près d'une carrière abandonnée, au lieu-dit "les Lalavaux", à Molles dans l'Allier.
- « En tuant Jean Zay, écrit Patrick Pesnot, de France Inter, en faisant disparaître son corps, ses assassins n'auront pas réussi à le condamner au silence. Son journal de prison nous reste un document irremplaçable qui témoigne de la profonde humanité du personnage et de son esprit novateur. »
- Et Pierre Mendès France, l'ami, disait : « Il est demeuré de Jean Zay, pour les hommes et les femmes de ma génération, et surtout pour ceux qui l'ont approché, connu et admiré, une image exceptionnelle de lumière, d'intelligence et d'humanité…Ceux qui l'ont assassiné ont porté un coup non seulement à ceux qui l'ont aimé, mais au pays tout entier. »