Les négociations dites de cycle de Doha concernant la libéralisation des échanges internationaux ont échoué après plus d’une semaine de tractations entre les 153 états membres (il faut en effet un accord sur tous les dossiers pour adoption).
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Le blocage s’est produit sur les questions agricoles, notamment sur le mécanisme de sauvegarde. Ce mécanisme permet aux pays en développement (PED) d’appliquer des tarifs douaniers exceptionnels sur les produits agricoles face à une forte hausse des importations ou une baisse des prix, visant ainsi à protéger ses propres produits.
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Pascal LAMY, directeur général de l’OMC, proposait un seuil de déclenchement des droits de douane de 40 %, alors que les PED, dont l’Inde revendiquaient un taux de 10 %. Un clivage important était apparu entre les Etats-Unis d’un côté, l’Inde et la Chine de l’autre avec le soutien de nombreux PED : les Etats-Unis voulaient préserver leur futur marché vers la Chine (maïs, blé et soja) en maintenant un seuil élevé, tandis que l’Inde justifiait sa position pour soutenir ses paysans pauvres contre les effets destructeurs des importations. Des élections prochaines aux Etat-Unis et en Inde ont sans doute nui à l’aboutissement des négociations.
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Pascal LAMY déclarait ne pas jeter l’éponge et « continuer à travailler pour un meilleur système commercial mondial ».
L’entrée de grands pays émergents comme la Chine aux côtés de l’Inde et du Brésil, a changé le rapport des forces en présence. Il ne s’agit plus d’une confrontation Etats-Unis – Europe.
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Les pays les plus pauvres, africains en majorité, étant dispensés de toutes ouvertures de leurs marchés, ne bénéficieront pas de la suppression générale des droits de douane dans les pays riches qui concernait la presque totalité de leurs exportations.
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