Le Bureau national du PS a jugé mardi que la loi Grenelle 2, examinée à l'Assemblée nationale, était un "renoncement" du gouvernement par rapport aux "ambitions du Grenelle de l'environnement".
Rappelant que les parlementaires socialistes avaient voté la loi Grenelle 1 en 2007, la direction du Parti, dans un communiqué titré "Grenelle 2 ou le renoncement", affirme: "à l'heure où le Grenelle II doit mettre en place les volets techniques de la loi d'orientation Grenelle I, il y a loin de la coupe aux lèvres".
Pour le PS, "le revirement de la droite, lisible dans les déclarations véhémentes du groupe UMP vis-à-vis de la mauvaise 'stratégie électorale' de Nicolas Sarkozy, grève lourdement le projet de loi Grenelle II".
"Non seulement le dialogue environnemental à cinq a été rompu", mais "les reculs sont patents : fiscalité, agriculture, transports, énergies", déplore le PS.
"La droite expédie l'environnement, et ce au profit des lobbys concernés par ces secteurs", juge le PS pour qui "le travail de sape minutieux de l'énergie éolienne dans le rapport Ollier" en témoigne.
Le PS "ne peut se satisfaire d'une politique environnementale qui troque ses ambitions contre des intérêts particuliers ou électoralistes de court terme".
Evoquant les "renoncements du gouvernement", le PS qui a déposé plus de 300 amendements pour le Grenelle II, réclame notamment le retrait "de tous les amendements anti-éoliens issus du rapport Ollier", celui de "tous les reports et de toutes les réductions des objectifs de la loi Grenelle I" (biodiversité, usage des pesticides, taxe poids lourds, étiquetage environnemental...).
Le PS déplore également que "les investissements nécessaires à la mise en œuvre du Grenelle d'ici 2020 pèseront aux deux tiers (71 milliards sur 130) sur les collectivités territoriales".
Souhaitant "porter la transition environnementale de la société, sans faux-semblants et sans opportunisme", le PS juge que "la social-écologie est un projet exigeant, incompatible avec les dogmes de la droite".
"C'est en cela que les ambitions du Grenelle de l'environnement s'échouent aujourd'hui sur les fondamentaux du sarkozysme".
Source : afp
Commentaires