Les services de Bercy ont eu un comportement "irréprochable" lors de la vente d'actions EADS par ses principaux actionnaires et dirigeants en 2006, a déclaré jeudi 10 octobre, Christine Lagarde, devant une commission du Sénat
Elle a ajouté que la décision de la caisse des dépôts (CDC) de racheter une partie des titres du groupe Lagardère, dans EADS, au printemps 2006, était purement interne à l'établissement public !
Et pourtant… EADS, c’est un scandale financier, une affaire d'État et surtout la confusion des genres.
C’est un devoir civique de dénoncer avec la plus grande fermeté les petits arrangements, les manipulations et la recherche du profit à tout prix. Et tout cela a prévalu jusqu'au plus haut sommet de l'État dans l'affaire EADS. La droite n’a pas hésité pas en effet à organiser la socialisation en amont des pertes de Lagardère.
L’injustice et l’immoralité évidentes du système de stock-option ont été une fois de plus mises en exergue. Cette affaire témoigne des dangers qu'il y a à ne pas respecter un minimum de distance entre la sphère politique et la sphère financière acoquinée à la sphère médiatique.
Elle montre aussi à quel point la réunion au sein d'un même groupe d'entreprises industrielles dépendant de la commande publique et de groupes de médias tentaculaires peut induire une relation déséquilibrée et perverse entre l'État et ces groupes.
Les citoyens, les élus et toutes les forces de progrès doivent demander donc à nouveau à ce que toute la lumière soit faite sur cette affaire et rejoindre les interrogations croissantes sur la nécessité de légiférer pour interdire de telles concentrations.
George Timmaz
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