Mais surtout la prise de décision s’est faite en catimini sans que les élus ou les professionnels ne disposent de tous les éléments!
Ainsi lors du conseil communautaire de juin 2006, l’article de la Montagne relatant les débats insistait sur le fait "qu’Apsys a amené la cerise sur le gâteau, comme le souligne CVL: nous avons l’accord des Galeries Lafayette pour réhabiliter à leurs frais leur immeuble de Moulins". Le journaliste concluait: " l’éventuel transfert de Monoprix dans le futur marché couvert a bien été évoqué mais il n’a convaincu personne vendredi soir".
Cette assurance d’une rénovation de Monoprix sur son site actuel était décisive pour voter favorablement pour le projet Apsys.
Or sans qu’aucune information, débat ou réunion n’ait eu lieu sur ce sujet, par lettre du 15 novembre dernier, le député-maire sortant répondait à la société APSYS qui lui faisait part de l’évolution du projet initial avec le transfert du magasin Monoprix:
"Il est évident qu’une telle évolution du projet initial contribuera sans aucun doute à une optimisation du projet"...
Drôle de conception de la démocratie où le changement de destination du marché couvert est entériné par le seul fait du prince et de quelques intérêts privés.
Est-ce cela la démocratie pour le député-maire?
Le 22 novembre, son adjoint chargé de l’économie, président de « Moulins centre de vie », lors de l’AG de cette association se garde bien de donner l’information.
Est-ce cela la démocratie pour le député-maire ?
Malheureusement, il semble que oui !!!
Faisons un peu d’histoire, et nous verrons qu’en juin 2006, quand l’opérateur APSYS est choisi pour mener à bien la rénovation du marché, le transfert du Monoprix n’est pas à l’ordre du jour. En février 2007, le transfert devient probable et un article du 7 février nous montre la division par deux de l’espace réservé au marché du vendredi. Au conseil communautaire, les élus apprennent que "Monoprix occupera la quasi totalité du marché couvert", ce qui est confirmé dans l’article du 23 mars où les non permanents seraient "relogés" à l’extérieur du marché et pour certains dans un réduit de 250m² disposant de zones réfrigérées. Depuis, en pleine période électorale, des adjoints et des employés communaux, distribuent le vendredi une nouvelle version de l’aménagement du marché en multipliant les assurances pour les non-sédentaires. Outre le fait que ce n’est guère conforme à la déontologie à quelques jours d’un scrutin, quel projet sera retenu demain? Selon quelle concertation?
Comme lors du débat sur l’aménagement des cours, on peut regretter que les élus ne soient pas tous invités aux réunions de concertation avec les catégories d’habitants concernées par l’aménagement.
Plus étonnant, les études (1,1 million d’euros...) ne sont présentées qu’après leurs publications dans la presse et à quelques jours des réunions décisionnelles.
Etonnant aussi le stand de communication du vendredi, en dépit de la loi sur la communication des collectivités en période électorale.
Les réunions sont animées avec l’aide de professionnels qui disposent d’un montage vidéo, du micro et de solides compétences techniques ne facilitant pas forcément la prise de parole de néophytes en la matière. Pourquoi ne pas permettre l’accès en ligne des informations au plus grand nombre?
C’est vrai qu’en matière de blog et de démocratie le député-maire sortant a encore bien des progrès à faire!
D’abord, vous pouvez commencer par changer de député les 10 et 17 juin prochains !!!
Jacques Lahaye et René Fauvel
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