Pierre Moscovici, assure mardi que "la dette est l'ennemie de la gauche", alors que la majorité met actuellement en cause le PS sur son refus de voter la "règle d'or" de l'équilibre budgétaire.
"Nous devons effectivement revenir à 3% de déficit, dès lors que la droite ne nous laisse pas une situation catastrophique", affirme l'ancien ministre, député PS du Doubs, dans un entretien au Figaro.
"Nicolas Sarkozy veut nous faire croire qu'il n'y a qu'une politique possible", dit-il. "C'est faux" et "il y a une alternative à cette règle en plaqué or, c'est de prendre dès maintenant des engagements pour rétablir nos comptes publics".
Pour Pierre Moscovici, une convocation du Congrès par le chef de l'Etat pour inscrire dans la Constitution des règles de retour à l'équilibre budgétaire "serait une manœuvre pour diviser".
"Dans un contexte pré-électoral, avec un gouvernement qui n'a pas renoncé à sa politique d'injustice fiscale et économique, il ne peut pas obtenir de consensus", note-t-il. Et "s'il était battu, non seulement cela le ferait apparaître en position de faiblesse mais cela enverrait un signal très négatif aux marchés".
Nicolas Sarkozy a écrit une lettre à tous les parlementaires, rendue publique le 26 juillet, dans laquelle il les appelle à "se rassembler" au-delà "des intérêts partisans" pour remettre en ordre les comptes publics du pays, alors que la question d'une convocation du Congrès devrait être débattue à la rentrée.
Le projet de loi sur cette réforme constitutionnelle a été adopté par l'Assemblée nationale et le Sénat. Mais pour entrer en vigueur, il doit être adopté par le Congrès où une majorité des 3/5èmes est requise, un seuil délicat à atteindre alors que l'opposition continuer de s'opposer à cette réforme.