Il n'est pas possible de rester insensible à la lucidité du texte du Canard Enchaîné ( signé L.-M.H. du 17 octobre 2007)...Offrons lui ce que nous avons de meilleur, de la place sur notre petit blog !!! Nous vous proposons donc un gros dernier tiers de l'article...
"Oui, mais que reste-il de l'horrible bébé qui menaçait de déshonnorer la République ? A vrai dire presque rien. Un résidu débile qui prête plutôt à rire. Car la dernière mouture, telle que proposée à la commisssion mixte, est pratiquement inapplicable. Imaginons une candidate au regroupement familial qui se présente au consulat à Bamako. S'il y a un doute sur la filiation, l'agent consulaire va donc lui demander un test. Si elle accepte, c'est qu'il sera positif et ne servira à rien. Compte tenu de son coût, les fonctionnaires seront incités par leurs chefs à limiter le nombre de demandes. Mais d'abord, il faut saisir un juge. Le juge de Nantes, dit la loi. Que va faire ce brave magistrat ? Organiser un débat contradictoire, à 4000 km de distance ? Convoquer toutes les parties ? Ou mettre un coup de tampon sans lire la requête ? Il n'est pas difficile de deviner que ce texte ne concernera, chaque années, que quelques dizaines de personnes. Pour "maîtriser les flux migratoires", c'est un peu juste.
Reste la symbolique. Le gouvernement n'a pas voulu capituler. Déjà obligé de reculer sur l'accueil des sans-papiers dans les centres d'urgence, Hortefeux a tenu bon sur le front de l'ADN. Il paraît que les sondés y sont favorable. Le Front national aussi...De cette bataille législative qui se termine en pitrerie ne demeure que le pire : la transgression initiale. L'ADN peut être désormais un outil de contrôle. Demain d'identification. Et ensuite d'exclusion ?
Commentaires