Les uns parlent de « Tepa » (travail et pouvoir d’achat), d’autres de « paquet fiscal »…Mais pour la plupart, à peine entré en vigueur, le dispositif d’exonération d’impôt sur le revenu et de cotisations sociales sur les heures supplémentaires fait déjà mentir le slogan de campagne « travailler plus pour gagner plus » de Nicolas Sarkozy.
Une majorité de salariés est totalement exclue du dispositif, soit parce que leur entreprise ne propose pas d’heures supplémentaires (deux tiers des salariés), soit parce que leur temps de travail est modulé sur le mois ou annualisé.
Le dispositif, fondé sur une incitation des entreprises à augmenter le recours aux heures supplémentaires, est tellement complexe que les entrepreneurs eux-mêmes sont très peu enclins à le mettre en oeuvre. La mesure-phare sur l’emploi de Monsieur Sarkozy est en réalité une usine à gaz.
De plus, tous les salariés qui font des heures supplémentaires ne verront pas d’amélioration immédiate sur les feuilles de paie. Seuls ceux qui travaillent dans les entreprises de moins de vingt salariés ont droit à un bonus, le supplément pour les heures « sup » passant de 10 à 25%. En revanche, pour ceux des entreprises de plus de 20 salariés –qui représentent une part importante des 900 millions d’heures « sup » effectuées chaque année en France-, il n’y a rien de changé. L’heure « sup » vaut déjà un bonus de 25%. Il leur faudra attendre le décompte de leur impôt sur le revenu, à l’automne prochain, pour bénéficier d’une hausse de leur pouvoir d’achat puisque les heures « sup » ne seront plus imposées. A moins que d’ici là …une nouvelle usine à gaz remette tout en cause !!!!
Moins de cinq mois après l’élection présidentielle, la proposition emblématique de la droite sur le pouvoir d’achat a déjà fait la preuve de ses limites...Et pendant ce temps là, les prix continuent de monter, et des indices qui disent que tout…va bien !!!
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